Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD) a approuvé la semaine dernière, une somme de deux millions de dollars, soit 1,24 milliard Fcfa pour accélérer les réformes du secteur de l’électricité. Cet appui va permettre d’améliorer l’accès à l’énergie dans les 15 pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Félicienne HOUESSOU
L’appui de la Banque africaine de développement (BAD), à travers le FAD, son guichet concessionnel, servira d’assistance technique visant à accélérer les réformes du secteur de l’électricité au sein de la CEDEAO. Destiné à l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la zone, ce don a pour ultime objectif de stimuler le commerce transfrontalier de l’électricité et d’améliorer l’accès à l’énergie. Selon Solomon Sarpong, chef d’équipe du projet à la Banque, ce projet va faciliter le commerce régional de l’électricité et contribuer à améliorer l’accès à l’électricité. « Il va s’attaquer aux principales causes de la fragilité, comme les goulets d’étranglement au niveau des infrastructures, le chômage des jeunes, les défis environnementaux, les inégalités entre les sexes et le déséquilibre du développement régional », assure-t-il. Le communiqué de la BAD indique que le projet comporte cinq composantes : la première englobe les règlements et les indicateurs clés de performance du rapport phare de l’institution panafricaine sur l’indice de réglementation de l’électricité pour l’Afrique que doit adopter l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la Communauté pour qu’ils soient appliqués dans les pays membres de façon uniforme. Dans le cadre de cette composante, le projet renforcera les capacités des pays membres pour la collecte et la communication de ces indicateurs sur une plateforme commune. La deuxième composante consistera à mener une étude – en tenant compte des sexo-spécificités – afin d’actualiser l’analyse comparative des tarifs de l’électricité et de leurs facteurs sous-jacents tout au long de la chaîne de valeur du secteur de l’électricité au sein de la CEDEAO.
Le troisième volet consiste à développer un système centralisé de gestion de base de données, où seront collectées les données et toutes informations pertinentes sur l’énergie provenant des pays membres, avant qu’elles ne soient stockées et diffusées sur une plateforme numérique commune. Une étude est prévue dans le cadre du quatrième volet, afin d’évaluer et d’identifier les goulots d’étranglement et les risques du projet dans les pays membres de la CEDEAO et recommandera une approche cohérente pour éliminer progressivement les obstacles pour l’investissement dans le secteur de l’énergie électrique à chaque étape, avant et après l’instauration du marché régional de l’électricité de la CEDEAO. Enfin, la cinquième et dernière composante est axée sur la gestion du programme et le renforcement des capacités. Ces actions seront cofinancées avec l’Autorité régionale de régulation de l’électricité. Toutes les composantes du projet prendront en compte les données sexo-spécifiques.