Élue directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), l’économiste bulgare Kristalina Georgieva, a officiellement pris ses fonctions hier, mardi 1er octobre 2019 pour un mandat de cinq ans. Ancienne directrice générale de la Banque mondiale, elle est la 12ème personne à cette fonction depuis la création du FMI en 1944.
Félicienne HOUESSOU
Le FMI a annoncé la nomination de Kristalina Georgieva le 25 septembre. Première personne d’une économie de marché émergente à diriger le FMI, la bulgare vient succéder à Christine Lagarde. Dans son discours post-électoral, Georgieva, qui a occupé auparavant divers postes de direction à la Banque mondiale et à l’Union européenne, s’est déclarée profondément honorée d’avoir été choisie pour occuper le poste de directrice générale du FMI. A cet effet, elle a souligné la nécessité de garantir la stabilité du système économique et financier mondial à travers la coopération. « Je prends mes fonctions à un moment où l’économie mondiale fait face à de nombreux risques. Notre priorité immédiate est d’aider les pays à minimiser les risques de ralentissement économique et à être prêts à y faire face, si cela se produisait. Noble objectif : aider les pays à bâtir des économies plus fortes et à améliorer la vie de leurs citoyens », a déclaré la nouvelle directrice générale du FMI. Selon elle, la priorité immédiate de l’institution est d’aider les pays à minimiser le risque de crise et à être prêts à faire face aux crises. Cependant, insiste-elle, « nous ne devons pas perdre de vue notre objectif à long terme, à savoir promouvoir des politiques monétaires, budgétaires et structurelles qui permettent de renforcer les économies et d’améliorer la vie des populations. Il s’agit aussi de s’attaquer à des questions telles que les inégalités, les risques climatiques et les bouleversements technologiques ». Cela signifie également, s’attaquer aux défis à long terme tels que les inégalités, les risques climatiques et les changements rapides. L’objectif de la nouvelle directrice du FMI, serait de renforcer les fonds en veillant à ce qu’ils soient suffisants, bien gérés, toujours impartiaux et tournés vers l’amélioration des conditions de vie des pauvres.
Aperçu de la DG Kristalina Georgieva
Née à Sofia, capitale de la Bulgarie, le 13 août 1953, Kristalina Georgieva s’est bâtie une réputation de championne de l’autonomisation des femmes, des efforts humanitaires et de la lutte mondiale contre le changement climatique. Elle a siégé à de nombreux groupes d’experts internationaux, notamment en tant que coprésidente de la Commission mondiale sur l’adaptation. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences économiques et d’une maîtrise en économie politique et en sociologie de l’Université nationale et mondiale, où elle a été professeure associée de 1977 à 1993. Après son cursus universitaire, elle a été chercheure à la London School of Economics en Grande-Bretagne et au Massachusetts Institute of Technology aux États-Unis. Georgieva a travaillé pendant 17 ans à la Banque mondiale en tant qu’économiste de l’environnement. Elle a gravi les échelons et est devenue vice-présidente et secrétaire générale en 2008. Elle a occupé plusieurs autres postes de direction, notamment : direction de développement, direction de développement durable, direction de la Fédération de Russie, direction de l’environnement et la direction de l’environnement et du développement social de l’Asie de l’Est et du Pacifique.
À partir de 2010, le nouveau boss de l’institution de Bretton Woods, a occupé de nombreux postes à la Commission européenne (CE). Elle a été commissaire à la coopération internationale, aux budgets, ensuite, vice-président du budget et des ressources humaines, un budget supervisé de 161 milliards d’euros (175 milliards de dollars). En 2008, la fonctionnaire internationale et femme politique devient vice-présidente de la Banque mondiale. fin 2016, elle prend le poste nouvellement créé de directrice générale de la Banque mondiale. À ce titre, elle a assumé l’intérim de la présidence de l’institution pendant quelques semaines au début de l’année 2019.