Le gouvernement béninois a tenu son traditionnel conclave hebdomadaire, hier mercredi 17 avril 2019. A l’occasion, le conseil a adopté le projet de décret portant règlementation du temps de travail des professionnels de santé exerçant dans les hôpitaux publics et un second décret qui fixe des indemnités de garde, d’astreintes et d’heures supplémentaires dans les formations sanitaires publiques
Bidossessi WANOU
Suite à la décision du conseil des ministres du 25 juillet 2018 qui suspend la délivrance des autorisations pour l’exercice en clientèle privé des professions médicales et paramédicales et invitait les agents officiant aussi bien dans le public que dans le privé à faire un choix, certains agents n’ont pas hésité à prendre leur autonomie contrairement à d’autres qui ont décidé de poursuivre avec abnégation et dans le respect des nouvelles dispositions gouvernementales. Ceci témoigne de fort belle manière de leur détermination à se sacrifier pour un mieux être de la masse malgré tout ce qu’on dit des conditions de travail. A cette option hautement patriotique, le gouvernement n’entend pas opposer l’ingratitude. Conscient en effet de ce que la qualité du service et la disponibilité attendus d’eux ont un prix, le président Talon et son gouvernement ont trouvé nécessaire de les encourager avec quelques mesures d’accompagnement, ceci, en réglementant les horaires de travail et en fixant des indemnités de garde, d’astreintes et d’heures supplémentaires dans les formations sanitaires publiques. Le gouvernement ne s’est donc pas juste contenté de discipliner les agents qui voulaient s’abreuver à toutes les sources mais ces décrets qui suivent, incitent les agents restés à ne rien regretter et à donner maintenant le meilleur d’eux mêmes pour le bien-être des usagers des hôpitaux publics car, ce décret, non seulement motive les agents pour des prestations de qualité mais aussi et surtout, les populations qui seront davantage sereines en se rendant dans un centre de santé public. Il s’agit donc de décrets dont la portée sociale ne fait plus l’ombre d’aucun doute.
Une gestion conséquente du temps et du personnel
Ce double décret, permet par endroits de recadrer l’organisation du travail dans les hôpitaux publics et par là même, une gestion efficiente du personnel disponible. Sachant que les personnels de santé concernés, dans l’exercice de leur profession, sont astreints aux consultations, aux soins et à la recherche, ou encore à l’encadrement pratique des stagiaires en ce qui concerne les praticiens hospitalo-universitaires, ce nouveau décret vient définir le cadre général d’organisation des charges auxquelles ils sont astreints. Ainsi donc, le gouvernement peaufine à petit feu, l’assainissement du secteur de la santé. C’est aussi là une attente que les professionnels du secteur n’ont pas eu besoin de revendication avant d’obtenir. Le travail qu’abattent les agents publics dans chaque secteur est donc suivi de près par le gouvernement qui, au moment opportun sait comment accompagner ceux qui le méritent effectivement. Avec cette organisation des charges auxquelles sont astreints les professionnels de la santé exerçant dans le public, on parviendra à coup sûr à une meilleure organisation du travail et on permet aux professionnels de se concentrer sur l’essentiel. Le gouvernement tient donc à une prospérité partagée de par cet acte qui vient confirmer son attachement à favoriser aux citoyens l’entière satisfaction des besoins de première nécessité comme la santé et mieux, de bénéficier du même degré d’attention aussi bien dans le public que dans le privé sans que les agents commis à leur service n’aient à s’indigner.