Le ministre du tourisme, de la culture et des sports était de passage, ce lundi 19 novembre 2018, devant les députés de l’Assemblée nationale. Il a annoncé un budget de 58 milliards de FCFA pour le compte de l’année 2019.
« C’est un budget d’un montant total de 58 milliards de FCFA, nous sommes dans une nette augmentation entre les 18 milliards de l’année dernière et cette année. Cette augmentation est due au fait que sur le programme d’investissement public, nous allons un peu plus loin. L’année dernière, nous avions reçu dix (10) milliards de fonctionnement et pour les dépenses ordinaires et huit (08) milliards pour l’investissement. Cette année, nous avons fait un effort de rationalisation sur les dépenses ordinaires, nous passons de 10 à 9 milliards de FCFA, mais sur l’investissement, il y a une augmentation à 48 milliards de FCFA. Comme vous le savez tous, au plan touristique, nous sommes en fin d’études pour la plupart des projets et donc l’année 2019 va être l’année de début de réalisation des différents chantiers des pôles touristiques d’Allada, de Ouidah, d’Abomey, de Porto-Novo et de Nikki. Pour mettre en route tous ces projets, il a été nécessaire que nous présentions un budget que nous souhaitons que le parlement adoptera et qu’il tienne compte de la phase de réalisation qui démarre en Janvier 2019. En ce qui concerne la culture, vous savez que 2019 doit être l’année de lancement des classes culturelles, c’est l’année de la relance des secteurs des arts et de la culture, nous allons renforcer la visibilité de l’identité culturelle et patrimoniale du Bénin aussi bien au plan national comme au plan international. Enfin au plan sportif, vous savez que les classes sportives sont lancées, les associations sportives communales aussi. Les académies vont rentrer dans leur phase de construction à partir de l’année 2019. Tout ceci justifie que le budget 2019 soit de 58 milliards 365 millions de FCFA et nous espérons que le parlement nous l’accordera. Le budget que nous avons présenté prend en compte ce que nous appelons les financements classiques qui sont ces subventions habituelles que l’Etat met à la disposition des fédérations pour soutenir leurs efforts. Mais comme je l’avais déjà annoncé ici l’année 2018 et comme vous avez pu le constater au cours de la rencontre avec le Président de la République et les chefs d’entreprises, nous avons mis en route dans notre pays le financement du sport par le secteur privé. Dans le projet de loi de finances 2019 qui est déposé sur la table des députés, il est institué une contribution de 1/1000 du chiffre d’affaires hors TVA pour les grandes entreprises. Et cette taxe de développement du sport a été imaginée et a été proposée pour financer tous les programmes sportifs de notre pays, le développement du sport dans notre pays de manière globale. Mais ce que nous avons suggéré, c’est que au lieu que cette taxe soit collectée par l’Etat pour faire cela, nous offrons la possibilité aux entreprises elles-mêmes de dépenser à hauteur du montant qu’elles doivent verser au titre de la taxe dans le financement par eux-mêmes d’un club dont ils seraient propriétaires ou sociétaires. Parce que le but pour nous est de créer cette dynamique par laquelle les entreprises du privé s’approprient les clubs sportifs dans les disciplines de leur choix et de mettre en route des clubs professionnels avec des contrats qui sont signés à bonne et due forme avec des joueurs qui sont salariés, des athlètes qui sont déclarés, et je rappelle que l’Etat a déjà défiscalisé les salaires sportifs, l’Etat a défiscalisé les investissements sportifs (…). L’exercice de présentation du budget est un exercice que nous nous faisons avec beaucoup de sérieux, beaucoup de passion. La première phase a consisté à présenter l’Etat des lieux, l’exécution du budget 2018, mais aussi à répondre à leurs différentes recommandations de l’année dernière. Parce qu’il ne faut pas l’oublier, à chaque fois que nous faisons cet exercice, les députés font des recommandations. Et nous avons répondu intégralement aux recommandations de 2018. Et c’est tout à fait logique qu’au cours de l’exercice pour l’année 2019, ils aient été sans distinction de camps politiques, et je voudrais les remercier, tous unanimes sur les performances et l’efficacité du ministère. Nous le prenons avec beaucoup d’humilité, mais c’est quand même motivant pour la jeune équipe qui m’entoure de savoir que lorsqu’il s’agit du ministère du tourisme de la culture et des sports, les députés qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition nous disent de continuer par travailler. Ils nous félicitent, nous encouragent… ».
Propos recueillis par Raoul Gandaho