En prélude à l’étude du budget de l’Etat, gestion 2019, le gouvernement a transmis à la représentation nationale le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle. Le débat d’orientation a eu lieu le jeudi 28 juin 2018 à Porto-Novo en présence du ministre d’Etat, chargé du plan Abdoulaye Bio Tchané.
Selon les données du document, l’activité économique a affiché une nette remontée en 2017. En effet, les dernières estimations réalisées conjointement par les services nationaux et ceux du FMI tablent sur un taux de croissance économique qui s’afficherait à 5,6% en 2017 contre 4% en 2016. Cette amélioration de la croissance est principalement imputable à une bonne tenue de la production de coton qui a atteint un deuxième niveau historique en l’espace de deux ans ; une vitalité de l’activité économique dans le secteur des BTP en lien avec l’ouverture effective de plusieurs chantiers inscrits au Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) ;la reprise progressive de l’activité au Nigéria qui a renoué avec une croissance positive avec des effets positifs induits sur le trafic au port de Cotonou et les autres activités de service. Par ailleurs, l’amélioration de la gouvernance économique et financière a permis de renforcer l’efficacité des régies financières dans la mobilisation des recettes publiques. Au regard de l’évolution de la conjoncture à fin décembre 2017 et du niveau de maturité des projets phares et prioritaires du PAG, le taux de croissance de l’économie se situerait à 6% en 2018. Ces prévisions de croissance se réaliseraient dans un environnement non inflationniste avec un taux d’inflation de 2,3% contenu dans la norme communautaire de 3% prescrite par le Pacte de Convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité de l’UEMOA. Sur la période 2015-2017, les opérations financières de l’Etat ont été caractérisées par un accroissement aussi bien des recettes que des dépenses. Les recettes totales des régies se sont situées à 944,4 milliards FCFA en 2017 contre 745,7 milliards FCFA en 2016 et 819,5 milliards FCFA en 2015. Quant aux recettes non fiscales, elles sont ressorties à 231,6 milliards FCFA en 2017 contre 104,6 milliards FCFA en 2016 et 106,4 milliards FCFA en 2015. Entre 2016 et 2017, les recettes publiques ont affiché une hausse de 26,6%. Pour l’année 2018, la loi de finances s’équilibre en ressources et en dépenses à la somme de 1 862,9 milliards FCFA. Le montant des charges est en cohérence avec les tendances du PAG et la stratégie de réduction du déficit budgétaire. Les ressources du budget général s’élèvent à 1 135,6 milliards FCFA pour la loi de finances 2017, soit une augmentation de 12,6%.
Raoul Gandaho(Correspondant régional Ouémé/Plateau)