Afreximbank, Banque africaine d’Import-Export a annoncé le mercredi 7 mai, le lancement d’Africa Film Fund, un fonds africain de capital-investissement d’un milliard de dollars pour le développement de l’industrie cinématographique et créative africaine. Une annonce qui trace de belle perspective pour le cinéma en Afrique
Bidossessi WANOU
Ce fonds voulu et institué par le Conseil d’Administration d’Afreximbank, permettra de lever les obstacles auxquels l’industrie cinématographique est confrontée en Afrique. Il s’agit notamment du manque de ressources pour la production et la post-production, l’insuffisance d’infrastructures de distribution, ainsi qu’un accès limité aux plateformes de distribution mondiales. Il s’agira en effet de fournir aux cinéastes africains, les ressources nécessaires pour produire des contenus de classe mondiale capables de résonner à l’international.
Président d’Afreximbank et du Conseil d’administration du FEDA, Benedict Oramah, explique : « La création de l’Africa Film Fund arrive à point nommé, dans la mesure où il contribuera à accélérer la croissance du secteur créatif africain, qui a connu une croissance rapide, mais continue de faire face à des défis importants, notamment le financement, l’expansion et l’accès aux marchés mondiaux ». A l’édition 2024 du programme Creative Africa Nexus (CANEX), l’initiative avait été présentée à Alger et a suscité l’intérêt de personnalités internationales du cinéma au nombre desquelles, Viola Davis, actrice lauréate des prix EGOT (Emmy, Grammy, Oscar, Tony), qui a salué ce projet comme une opportunité de découvrir l’Afrique à travers ses créateurs. Pour Marlène Ngoyi, directrice générale du FEDA, ce fonds va au-delà du financement, « Il s’agit de valoriser les talents créatifs de l’Afrique, favoriser les échanges culturels et catalyser la transformation économique ». Selon l’Unesco, l’industrie cinématographique africaine génère 5 milliards de dollars de revenus annuels et emploie plus de 5 millions de personnes, mais son potentiel reste sous-exploité, en raison des contraintes liées à l’accès aux financements et à l’insuffisance des infrastructures.