Selon un sondage réalisé par Reuters auprès de 18 analystes, industriels, planteurs, raffineurs, les prix mondiaux de l’huile de palme pourraient connaître une légère embellie en 2019. Une augmentation de 3% est prévue.
Félicienne HOUESSOU
Après une année 2018 marquée par une chute des prix à leur plus bas niveau depuis trois ans, les cours mondiaux de l’huile de palme pourraient repartir légèrement à la hausse en 2019. Le prix moyen de l’huile de palme devrait remonter cette année et s’établir à 1,7 de Fcfa la tonne contre 322.506 Fcfa en 2018. Soit un taux de 3% par rapport à l’an dernier. Cette embellie des prix résulterait d’une part, sur l’hypothèse d’un essoufflement de la croissance de la production de l’oléagineux d’une année sur une autre en Indonésie (première production mondiale), et en Malaisie. Les palmiers doivent se reposer après une augmentation sans discontinuer depuis mi-2017. La production y est attendue à 43 millions de tonnes en 2019, selon la moyenne des sondés, contre 42 Mt en 2018 avait annoncé l’Association de l’huile de palme d’Indonésie. Rappelons le bond formidable de cette production l’année dernière par rapport à la précédente (36,5 Mt). Cette année, on devrait atteindre entre juin et septembre le pic de la production. Ainsi, alors que le premier pays devrait réaliser un gain de 1 million de tonnes d’huile entre 2018 et 2019 contre 5,5 millions de tonnes de 2017 à 2018, en raison du repos des arbres, le second enregistrera une hausse marginale de 2,6% de sa production à 20 millions de tonnes en 2019. La progression de la production de la Malaisie ne serait que marginale par rapport à l’année dernière (19,5 Mt), notamment à cause du vieillissement des arbres. Rappelons que l’Indonésie et la Malaisie représentent tous deux 90% de la production mondiale d’huile de palme. D’autre part, d’après Reuters, les prix seront soutenus par la hausse de la demande tirée par l’industrie du biodiesel dans les deux pays et par la croissance des achats du côté de l’Inde qui a réduit la taxe à l’importation de l’huile au début de cette année. En septembre dernier, l’Indonésie a requis que tous les carburants diesel comprennent des biocarburants, et la Malaisie va accroître sa teneur. L’Inde, pour sa part, a réduit ses droits d’importation sur ces derniers en début d’année.