L’interconnexion des systèmes des douanes du Bénin et du Niger sera effective le 25 janvier 2019. C’est à Malanville, au Poste de contrôle juxtaposé(PCJ), frontalier entre les deux pays qu’aura lieu le lancement de cette interconnexion.
Joël YANCLO
Les systèmes informatiques des douanes du Bénin et du Niger deviennent une réalité. En effet, les douanes du Bénin et du Niger procéderont le 25 janvier 2019 à Malanville, ville du Nord Bénin abritant le Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) entre les deux pays, au lancement officiel de l’interconnexion de leur système informatique respectif à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la douane célébrée le 26 janvier de chaque année a annoncé samedi 19 janvier 2019, à Niamey, le Directeur général de la douane Nigérienne, Amadou Oumarou Petitot. La particularité de l’édition de cette année, c’est qu’elle sera célébrée conjointement avec le Bénin et procéder par la même occasion à l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Benin et du Niger. Malanville a un Poste de contrôle juxtaposé financé par l’UEMOA où tous les services qui sont aux frontières se retrouvent sur un même endroit pour pouvoir traiter les marchandises. Cette célébration conjointe au cours de laquelle les douaniers vont faire le point sur les efforts qu’ils ont consenti au cours de l’année écoulée sur le plan de la réalisation des recettes et les reforme engagées par l’administration douanière. Elle permettra également de renforcer la bonne coopération qui existe entre la Douane Nigérienne et celle du Bénin. Les douanes béninoises exercent une mission fiscale, en percevant des droits et taxes. Elles ont aussi, un rôle économique à travers la création d’un environnement propice à l’activité de production, mais aussi à la promotion du commerce licite. Les douanes béninoises prêtent assistance à d’autres administrations par l’application de réglementations particulières pour leur compte. Aujourd’hui, les disciples de Saint Mathieu au Bénin ont également pour mission, celle de la facilitation et de la sécurisation et de la chaîne logistique internationale qui implique un contrôle rigoureux des marchandises à tous les stades, de la fabrication à la destination finale, en passant par le transport. Pour consolider les acquis du volet traditionnel, tout en conciliant les préoccupations apparemment antinomiques de protection de la chaîne logistique internationale et de facilitation des échanges, le tout dans la plus grande transparence, la douane béninoise a réactualisé son environnement de travail en se dotant de moyens modernes de gestion.
Des frontières SMART
Dans le cadre de l’organisation conjointe de la Journée Internationale des Douanes (JID), une délégation des douanes béninoises s’est rendue au Poste de Contrôle Juxtaposé de Malanville pour une séance de travail avec les douanes nigériennes, le mardi 15 janvier 2019. Cette séance avait pour objectif de discuter de l’organisation pratique des JID 2019, d’élaborer la liste des participants, d’identifier les mesures de sécurité et autres dispositions idoines en vue de la réussite de l’événement. Au titre des activités qui vont meubler cette journée historique, on peut noter entre autres, la revue de troupe conjointe des deux Directions générales ; la présentation de l’interconnexion entre le Bénin et le Niger ; la présentation de la procédure de transit électronique (T1); la présentation du programme OEA du Bénin; la présentation des réformes engagées par les douanes du Niger. Le clou de la soirée sera le lancement par les deux Directeurs Généraux de l’interconnexion entre les deux administrations douanières. Le thème de la Journée Internationale des Douanes, édition 2019 est : « Des frontières SMART pour des échanges commerciaux fluides et le mouvement sans entrave des personnes et marchandises». Ainsi, l’Organisation mondiale des douanes (OMD) dédie l’année 2019 au mouvement transfrontalier fluide et rapide des marchandises, des personnes et des moyens de transport. L’OMD s’est engagée à promouvoir le changement de frontière en frontière plus intelligente ou SMART « en plaçant la Douane dans un rôle de pivot central de liaison et de coordination de toutes les actions visant la facilitation du commerce par la sécurité. Le concept de frontière SMART est ainsi introduit pour renforcer les efforts du pouvoir public, pour faciliter le commerce et le mouvement des personnes, tout en atténuant les menaces inhérentes aux flux transfrontalières des marchandises, des voyageurs et des moyens de transport». SMART permet de Sécuriser les frontières, Mesurer la performance, Automatiser les procédés, gérer les Risques et intégrer la Technologie. La douane, les services partenaires aux frontières et les opérateurs économiques sont appelés à poursuivre leurs efforts en vue de l’objectif commun du renforcement de la sécurité de la chaîne logistique et de l’efficacité fondée sur la confiance mutuelle et la transparence. La mesure de la performance réelle de la douane dans la facilitation des échanges et le contrôle des frontières et l’évaluation du travail global de l’organisation douanière constituent deux piliers fondamentaux de la prise de décisions fondées pour les administrations douanières.
Economie
26 plus riches détiennent autant d’argent que la moitié de l’humanité
Selon l’ONG Oxfam, la concentration de richesse s’est accentuée en 2018. 26 milliardaires possèderaient autant d’argent que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
La concentration de la richesse s’est encore accentuée en 2018, 26 milliardaires ayant désormais entre leurs mains autant d’argent que la moitié la plus pauvre de l’humanité, a dénoncé lundi l’ONG Oxfam, qui appelle les Etats à taxer les plus riches. « Le fossé qui s’agrandit entre les riches et les pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l’économie et alimente la colère dans le monde », a affirmé Winnie Byanyima, directrice exécutive d’Oxfam International, citée dans le communiqué.
Méthodologie contestée
Les gouvernements « doivent s’assurer que les entreprises et les plus riches paient leur part d’impôts », a-t-elle ajouté, à l’occasion de la publication du traditionnel rapport annuel d’Oxfam sur les inégalités mondiales en amont du World Economic Forum (WEF) qui se tient jusqu’à vendredi à Davos. Selon les chiffres de l’ONG, dont la méthodologie, qui s’appuie sur les données publiée par la revue Forbes et la banque Crédit suisse, est contestée par certains économistes, 26 personnes disposent désormais d’autant d’argent que les 3,8 milliards les plus pauvres de la planète. En 2017, ils étaient au nombre de 43. Quant à l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, le patron d’Amazon, sa richesse a atteint 112 milliards de dollars l’an dernier. Or, « le budget de santé de l’Ethiopie correspond à 1% de sa fortune », a souligné l’ONG.
Deux fois plus de milliardaires depuis 2009
D’une manière générale, la richesse des milliardaires dans le monde a augmenté de 900 milliards l’an dernier, soit au rythme de 2,5 milliards par jour, alors que celle de la moitié la plus pauvre de la population de la planète a chuté de 11%, a-t-elle précisé. Le nombre de milliardaires a d’ailleurs doublé depuis la crise financière de 2008, a souligné Oxfam, constatant que « les riches bénéficient non seulement d’une fortune en pleine expansion, mais aussi des niveaux d’imposition les moins élevés depuis des décennies ». « Si la tendance était inversée, la plupart des gouvernements auraient suffisamment de ressources pour financer les services publics », a souligné l’ONG qui estime que « la richesse est tout particulièrement sous-taxée ». Elle a ainsi précisé que sur un dollar d’impôt sur le revenu, seulement quatre centimes proviennent de la taxation de la richesse. Selon Oxfam, qui estime que les plus riches cachent au fisc 7.600 milliards de dollars, dans certains pays comme le Brésil ou le Royaume-Uni, « les 10% les plus pauvres paient désormais des impôts plus élevés en proportion de leurs revenus que les plus riches ». Ce rapport est publié à un moment où la taxation des plus grandes fortunes suscite des débats dans plusieurs pays. En France, le mouvement des gilets jaunes a relancé le débat sur la suppression de l’ISF par Emmanuel Macron. Aux Etats-Unis, la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, fraîchement élue, a proposé de taxer à 70% les plus riches, obtenant le soutien du Prix Nobel d’Economie Paul Krugman.
(Avec AFP)