Un navire porte-conteneurs avec une vingtaine de personnes à bord a été victime d’une attaque de pirates au large du Bénin. Six membres d’équipage ont été enlevés.
Joël YANCLO
Six des 24 membres d’équipage du porte-conteneurs MSC Mandy ont été enlevés par des pirates dans le golfe de Guinée, a fait savoir au média russe Sputnik, le Centre de sauvetage de l’Agence russe des transports maritimes et fluviaux, dans un communiqué. «Le navire MSC Mandy (pavillon panaméen) qui transportait à son bord 24 membres d’équipage, dont 23 citoyens russes et un Ukrainien a été victime d’une attaque de pirates, le 1er janvier, lors d’une dérive à 20 milles par le travers du port de Cotonou (Bénin) dans le golfe de Guinée», indique l’Agence. Un groupe de 7 à 9 personnes, en possession d’armes blanches et automatiques, a fait irruption à bord pour dépouiller les marins. «Deux heures plus tard, les bandits ont quitté le bateau en enlevant six personnes, toutes citoyennes russes», poursuit le communiqué. Il ajoute qu’aucun blessé n’a été signalé parmi les 18 hommes de mer restants. Contactée par Sputnik, l’ambassade russe au Bénin affirme de son côté que 26 personnes se trouvaient à bord au moment de l’attaque. Selon l’établissement diplomatique, parmi elles figuraient deux Géorgiens, quatre Ukrainiens et 20 Russes. Les diplomates affirment que la citoyenneté des six membres d’équipage enlevés reste pour l’heure inconnue. Selon l’ambassade, le bateau se trouve actuellement dans les eaux territoriales du Nigéria. Des diplomates russes au Nigeria et au Bénin s’emploient à libérer les marins capturés, selon l’agence RIA Novosti. Aucune demande de rançon n’a pour l’heure été formulée. L’attaque a eu lieu à quelque 55 milles nautiques au large de Cotonou. Cinq attaques de pirates ont été signalées près de Cotonou et plus de 20 près de Lagos, au Nigeria, l’année dernière. En 2018, un pétrolier avec un équipage de 22 ressortissants indiens a été détourné par des pirates dans le golfe de Guinée. Les membres de l’équipage ont été relâchés au bout de cinq jours d’otages, après le versement d’une rançon.