Le préfet du département du Littoral Modeste Toboula a tenu une rencontre avec le collectif des vendeurs d’essence frelatée du Littoral ce mercredi 04 juillet 2018. A l’occasion, les acteurs de l’essence de la contrebande communément appelé “kpayo” ont été informé de l’arrivée des mini-stations mobiles.
Le gouvernement prend finalement des mesures pour favoriser la reconversion des commerçants de l’essence ‘’Kpayo’’ sans pour autant changer de secteur d’activité. L’objectif de l’exécutif est d’améliorer à terme, les conditions de distribution des produits pétroliers dans le pays à travers les matériels modernes et sécurisés. Ceci permettra non seulement d’organiser le secteur mais aussi de professionnaliser cette activité. Ainsi, le Préfet Modeste Toboula est venu annoncer un prochain recensement de tous les vendeurs de l’essence ‘’Kpayo’’. Ensuite ils seront accompagnés par des équipements modernes de distribution de produits pétroliers adéquats. Il s’agit notamment des équipements de transport du carburant et de mini-stations mobiles. « Bientôt des mini-stations seront visibles dans quelques arrondissements de Cotonou identifiés sur la base des indices de pauvreté élevé, moyen et faible », a-t-il expliqué. Le préfet du Littoral a assuré que la répression sera mise en œuvre quand ce projet entrera dans sa phase active. Ainsi, tout contrevenant sera alors interpellé par la police républicaine et subira les rigueurs de la loi. En effet, les nouvelles dispositions du code pénal relatives interdit de la commercialisation de l’essence de la contrebande “kpayo”. « Le code pénal est en instance de promulgation par le chef de l’exécutif. Cela dit, si on en arrive à obtenir dans les jours à venir cette promulgation, nous devons commencer l’application de cette loi. Seulement il faut souligner deux choses. La première, c’est que la vente de l’essence frelatée est déjà ancrée dans nos comportements. C’est un fait social qu’on ne peut pas aujourd’hui traiter comme une infraction simple dans la mesure où depuis 30 ans, des familles ne se nourrissent que par cette activité. L’objectif des gouvernants que nous sommes, ce n’est pas de prendre des mesures justes pour réprimer les populations », a assuré Modeste Toboula. Par ailleurs, il rappelle que les mesures relatives à l’interdiction de circulation, de transport de ces produits dans la journée demeurent et sont toujours en vigueur. Le transport n’est autorisé que de 00h à 5h du matin. Dans la journée, point de bidons sur les motos, point de véhicule qui transporte les produits frelatés.
Félicienne HOUESSOU