Environ 400 jeunes activistes du climat de plusieurs pays du Sud, notamment d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et d’Océanie, se réunissent depuis le 26 septembre dans un « camp de justice climatique » à Nabeul, en Tunisie, en vue de co-créer des stratégies et exiger une réponse équitable et juste à la crise climatique.
Issa SIKITI DA SILVA
Ce camp du climat, qui va durer une semaine, se tient alors que des délégués de tous les secteurs du monde entier se préparent à descendre en Egypte pour participer à la COP 27, la conférence des Nations unies sur le climat, du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el-Sheikh, en Egypte.
Dirigé par des groupes climatiques de l’Afrique et du Moyen-Orient, ce camp accueille ceux qui vivent dans les régions les plus touchées par les changements climatiques.
Selon les organisateurs, le camp a pour objectifs de construire des ponts de solidarité entre les mouvements dans les pays du Sud, élaborer collectivement des stratégies pour accroître la prise de conscience mondiale de la nécessité d’un changement systémique, et donner la priorité à une transition intersectionnelle qui place le bien-être des personnes et de la planète avant les profits des entreprises.
Faire pression
« Les nations et les communautés les moins responsables souffrent le plus des impacts de l’urgence climatique, qui aggravent encore les injustices historiques. En novembre, les dirigeants mondiaux prendront des décisions en Égypte, qui affecteront l’avenir de nos communautés. Nous, dans les pays du Sud, devons être à l’avant-garde de ce processus pour faire pression en faveur d’une véritable action climatique plutôt que d’être une autre occasion de prendre des photos produisant des mots et des promesses vides », a déclaré Ahmed El Droubi, directeur régional des campagnes de Greenpeace Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Le sommet de l’Egypte comprend la vingt-septième session de la Conférence des Parties (COP 27), la dix-septième session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto et la quatrième session de la Conférence des Parties siégeant en tant que réunion des Parties à l’Accord de Paris.
« Nous sommes tous en danger et nous avons le devoir de nous unir, de la société civile aux mouvements populaires, en passant par les institutions religieuses et les décideurs, pour apporter un changement politique et systémique significatif pour nous et les générations futures, qui se développe à travers le prisme de la justice et de l’équité », a affirmé Tasnim Tayari, l’un des organisateurs de ce camp.