Le secteur des petites et moyennes entreprises (PME) figure parmi l’un des plus grands employeurs d’Afrique et reste l’un des écosystèmes de start-up à la croissance la plus rapide au monde, façonné par des tendances clés qui ne montrent aucun signe de ralentissement dans un futur proche.
Issa SIKITI DA SILVA
Cette réflexion émane de Patrick Prestele, consultant chez Frost & Sullivan Africa, qui affirme que le chômage, le manque d’opportunités de développement et la pauvreté poussent bon nombre des jeunes africains à l’entrepreneuriat. D’où le nombre très élevé des start-ups qui, à leur tour, créent des centaines d’opportunités d’emplois dans le continent.
« L’activité entrepreneuriale axée sur la nécessité est le moteur de l’économie africaine des start-up. Les PME sont l’un des plus grands employeurs d’Afrique et, bien qu’il y a une tendance à la baisse, 75% de la population d’Afrique subsaharienne étaient décrits comme des travailleurs indépendants en 2019 », indique Patrick Prestele.
En Afrique, les PME fournissent environ 80% d’emplois, ce qui représente un moteur important de la croissance économique; selon les experts.
Cependant, à en croire Patrick Prestele, les start-ups technologiques restent en pole position, et continuent de prospérer et d’attirer les investissements internationaux.
Écosystèmes établis
Le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya sont les principaux pôles d’investissement d’Afrique en raison de leurs écosystèmes de démarrage bien établis, de leurs niveaux d’enseignement supérieur et de leurs plateformes de soutien visant à aider les entrepreneurs à accéder aux capitaux, souligne ce consultant de Frost & Sullivan, le cabinet mondial de conseil en croissance et d’information commerciale.
Le continent en général, et en particulier ces trois pays, a affiché une croissance continue depuis 2017 – un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 45% – et atteint de nouveaux records en 2020 en pleine pandémie de COVID-19.
Selon Patrick Prestele, le continent africain a connu une augmentation de 128% en glissement annuel du nombre de transactions de 2019 à 2020 et une croissance de 104% en glissement annuel de 2020 à 2021, reflétant ainsi une maturation de l’écosystème des start-up en Afrique.
Le nombre de transactions de démarrage enregistrées en 2021 correspond à 70% du volume total des transactions enregistrées sur le continent entre 2014 et 2020. La valeur cumulée des transactions de démarrage en Afrique a atteint 5,2 milliards USD en 2021, reflétant un taux de 373% de croissance en glissement annuel.
La croissance du volume et de la valeur des transactions en Afrique brosse un tableau optimiste pour l’avenir de l’écosystème des start-up et les opportunités de croissance dans l’espace entrepreneurial, dixit Patrick Prestele.