L’ONG Eco-Bénin en collaboration avec l’Union Internationale pour la Conservation de la nature (UICN) a organisé ce mercredi 21 septembre 2022 à Cotonou un atelier de restitution et de en mise en discussion des résultats de l’étude sur les scénarios d’engagement et stratégies de mobilisation des acteurs des secteurs agricoles ( coton et cultures vivrières ) et exploitation forestière (bois d’œuvre et sylviculture) pour la conservation de la biodiversité au Bénin. C’est la directrice de cabinet du ministère du cadre de vie et du développement durable ADANBIOKOU AKAKPO Jeanne qui a procédé à l’ouverture officielle des travaux.
Falco VIGNON
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de facilitation d’engagement pour la biodiversité (BIODEV2030) et prend en compte les secteurs agricoles (coton et cultures vivrières) l’exploitation forestière (bois d’œuvre et sylviculture). Il vise la restitution des résultats de l’étude conduite par les consultants pour les cinq sous-secteurs : les pressions sur la biodiversité associée et les options ou scénarios possibles visant la réduction des pressions, la cartographie des acteurs ainsi que leur interactif, les facteurs et pratiques externes et internes mis en œuvre dans chacun des cinq filières et les entreprises qui sont favorables à l’engagement pour la réduction des pressions et la restauration des habitats, les facteurs et pratiques qui sont défavorables à l’engagement volontaire des acteurs pour la biodiversité et les mesures nécessaires pour les atténuer, les scénarios possibles d’engagement avec les objectifs quantifiés de réduction des pressions dans chaque sous-secteur en 2030, les stratégies de mobilisation des parties prenantes pour la phase de dialogue et puis mettre en discussion ces résultats et favoriser l’expression de suggestions idoines pour enrichir les propositions des consultants. Au cours de deux jours que dureront les travaux de cet atelier, l’UICN et ses consultants présenteront le contenu du rapport et recueilleront par la suite les différents amendements qui seront faits par les participants.
Selon le représentant du directeur exécutif de l’ONG Eco-Bénin Gautier Amoussou, cet atelier est le fruit d’un long processus engagé depuis 2021. « Pendant longtemps la conservation de la biodiversité a été l’affaire des ONG et du secteur public. Il faut que le secteur privé aussi paie le prix des ressources dont il bénéficie de la part de la biodiversité », a-t-il précisé. « Le secteur privé dépend réellement des ressources de la biodiversité, il faut qu’il s’engage dans la protection de la biodiversité et c’est ce tir que le projet vient corriger », poursuit-il. Le représentant du directeur des eaux, chasse et forêts AZANKPAN Dossou Justin a indiqué que le monde s’expose à une catastrophe si tout le monde ne prend pas sur lui la responsabilité de la protection de la biodiversité. « Si rien n’est fait, cette situation risque de porter des préjudices pour la vie sur terre », a-t-il martelé. La directrice de cabinet du ministère du cadre de vie et du développement durable madame ADANBIOKOU AKAKPO Jeanne dans son discours d’ouverture des travaux a rappelé à tous les participants l’importance de la biodiversité. Selon elle, il n’y a pas de vie sur la terre sans la biodiversité. « Plus grande est la biodiversité, plus elle augmente notre stabilité et adaptation face aux modifications des conditions environnementales », a-t-elle souligné.
A la fin des travaux, l’UICN disposera des éléments nécessaires pour les scénarios d’engagement possibles pour les acteurs de chaque filière et des stratégies de mobilisation des acteurs clé. Ce qui permettra d’enclencher l’étape suivante qui est la discussion et négociation pour un engagement volontaire des acteurs de chacune des filières.