Le mardi 19 juillet 2022, les responsables en charge des systèmes d’information dans les ministères et structures d’Etat, ont tenu à Novotel Orisha de Cotonou, la 9ème Conférence des Directeurs des systèmes d’information (DSI). Deuxième Conférence des DSI de l’année 2022, cette rencontre s’est intéressée aux défis pour une administration publique numérique performante.
Sylvestre TCHOMAKOU
Inscrite dans une phase de dématérialisation depuis quelques années, l’administration publique béninoise connaît une kyrielle d’e-Services qui, en dépit des facilités, présentent des imperfections. Se voulant d’être à la hauteur de la vision du gouvernement et des attentes des usagers des différentes plateformes de services publics, la Conférence des Directeurs des systèmes d’information (DSI) a tenu sa 9ème session ce mardi 19 juillet en présence des DSI des 24 ministères.
Placée sous le thème « Quel mode de gestion pour les actifs informatiques de l’administration ? », cette rencontre qui est la deuxième des DSI au titre de l’année 2022, vise non seulement à permettre aux participants de mieux intégrer le rôle et la mission de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN), mais aussi à dresser les défis à relever pour une meilleure qualité du service dématérialisé dans chaque ministère ou secteur. Dans cette logique, le panel « Usages des e-services par les citoyens : Retour d’expériences », a été animé pour mettre en lumière les difficultés du e-service, notamment au niveau de la Direction de l’émigration et de l’immigration (DEI), de l’Agence nationale d’identification personnelle (ANIP). Intervenant à l’occasion, « ces 5-6 dernières années, il y a eu une transformation dans notre écosystème », a indiqué le Directeur Général de l’ASIN, Marc André Loko, avant d’ajouter que l’objectif de cette conférence statutaire est de présenter la cartographie des actifs numériques de l’administration béninoise.
« Les dernières années, nous avons eu énormément d’investissements qui ont été faits, de type matériel mais également immatériel. Quand on fait un peu le point, nous avons les infrastructures numériques, les plateformes de services, les e-services. A côté du réseau national d’administration, du Data Center national, nous avons une plateforme nationale d’interopérabilité… l’enjeu aujourd’hui, c’est la question de l’adoption. La question essentielle est que les DSI qui sont nos premiers interlocuteurs au niveau de chaque ministère puissent s’approprier ces actifs, puissent comprendre les catalogues de services, pas seulement de l’ASIN, mais également de la SBIN à qui nous avons transféré un certain nombre d’actifs comme le Data Center national », a-t-il précisé. Avec cette nouvelle entité dont le décret de création et d’approbation des statuts a été adopté en Conseil des ministres le mercredi 1er juin 2022, l’objectif du gouvernement est de parvenir à une gestion rationnelle de l’action publique dans l’écosystème du numérique.