Engagée dans la restauration et la préservation de la biodiversité depuis plusieurs années, l’Ong Eco-Bénin a organisé du 28 au 30 juin 2022, à l’endroit des professionnels des médias, un atelier pour plus d’engagements en faveur de la biodiversité. Il s’agit d’une initiative du projet BIODEV2030, financé par l’Agence française de développement (AFD).
Sylvestre TCHOMAKOU
Au Bénin, face au déclin de la biodiversité induit par les activités humaines, sources de pressions sur les écosystèmes fournisseurs de biens et services (nourriture, eau, médicaments, régulations diverses), l’Ong Eco-Bénin s’inscrit dans la dynamique d’amener toutes les composantes de la société à une nouvelle conscience écologiste. C’est dans cette logique que l’Ong Eco-Bénin, dans le cadre du « projet de Facilitation d’ Engagement pour la Biodiversité au Bénin (BIODEV2030), a initié un atelier pour non seulement sensibiliser les journalistes, mais les outiller à mieux informer et mobiliser les populations, le secteur privé et les décideurs à différents niveaux sur les problèmes majeurs de la biodiversité. Sur les deux jours d’échanges, il a été question de renforcer l’esprit critique des journalistes en développant une approche globale pour l’environnement et de créer un groupe de journalistes capables de bien communiquer afin de susciter des engagements volontaires en faveur de la biodiversité. Plusieurs communications ont été présentées à cet atelier par des journalistes avertis, tels Didier Madafimè et Georges Amlon qui ont entretenu les participants sur plusieurs thèmes à savoir : « rôle des médias face à la crise environnementale » ; « Médias, partenaires de l’éducation au développement durable » ; « Principes dans la collecte des données, le traitement et la diffusion de l’information ». A l’ouverture des travaux, le Coordonnateur de l’Ong Eco-Bénin, Gauthier Amoussou, s’est fait le devoir de rappeler le contexte de cet atelier. A ses dires, il s’agit d’ « un projet pilote qui concerne 16 pays en Afrique pour essayer de trouver des modèles de dialogue entre le secteur privé et les autres acteurs qui protègent la biodiversité. Le secteur privé a besoin aujourd’hui de s’engager dans la protection durable de ces ressources ». Pour sa part, la Présidente de l’UPMB, Zakiath Latoundji s’est empressée de saluer l’opportunité de remise à niveau qu’offre Eco-Bénin aux journalistes. « Renforcer nos capacités sur la protection de l’environnement est un bel acte d’écocitoyenneté à mettre à l’actif de toutes les parties prenantes impliquées dans l’organisation de cette activité », a-t-elle reconnu.
Présent, le maire de la commune de Grand-Popo a, aussi, salué le mérite de l’initiative. « Je salue l’ingénieuse idée de travailler avec les OSC qui jouent un rôle dans l’éducation et la sensibilisation de nos populations. Associer les hommes et femmes des médias pour cette éducation et sensibilisation est une idée de génie. Les avantages écologiques proviennent de la protection des espèces, des habitats, des fonctions de l’écosystème et de la participation des parties prenantes à la planification », a indiqué le maire Jocelyn Ahyi. Il est à noter qu’au-delà d’être une opportunité aux professionnels des médias de se renforcer, cet atelier leur a, par ailleurs, permis de découvrir la richesse de l’aire communautaire de conservation de la Biodiversité de la Bouche du Roy. Du reste, il est à noter que le projet BIODEV2030 est mis en œuvre par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avec le partenariat de Expertise France, et financé par l’Agence française de développement (AFD).