Les routes de la ville de Parakou sont dans un état piteux et désastreux. Plusieurs axes au centre-ville créent le plus souvent des problèmes mécaniques mais aussi de santé à cause d’une dégradation très avancée. Ce phénomène constaté le plus souvent en saison des pluies, constitue un vaste chantier resté ignoré des autorités de la ville. Une situation frustrante pour les usagers qui n’en peuvent plus et réclament des actions de leur part.
La situation devient très inquiétante années après années. Les routes représentent un véritable calvaire dans la troisième ville à statut particulier, pour tout usager voulant y circuler. Que ce soit les voies principales et secondaires, leur état laisse à désirer. En témoignent certains axes très fréquentés qui causent des dommages majeurs tels que des accidents. Des nids de poules y font la loi et empêchent les populations d’avoir une conduite normale. « On en peut plus, franchement ! La plupart des voies ne sont pas du tout praticables. La moto que je conduis n’a même pas encore fait un an avec moi et elle vieillit déjà à cause de ces trous sur la voie (…) Les clients aussi se plaignent lorsqu’on les prend et cela n’est pas bon pour leur santé. Je ne sais pas pourquoi une ville comme Parakou peut avoir des routes aussi mauvaises », s’est plaint Patrick, conducteur de taxi-moto et visiblement très remonté contre les autorités.
Le transport des biens est également touché, vue cette impraticabilité prononcée. Les commerçants peinent à recevoir ou livrer leurs marchandises à bord des véhicules. « Je gère la vente de sacs de sucre, de blé et pleins de produits alimentaires. Plusieurs fois, ceux qui livrent mes produits aux clients ont été victimes d’accidents de la route à cause du mauvais état des voies. Ils transportent de lourdes charges, et à force d’éviter les trous, ils finissent souvent par renverser la marchandise par mégarde. Heureusement personne n’est mort mais il ne faudrait pas attendre que cela arrive avant de penser à réparer les routes », a affirmé dame Barikissou, une commerçante. Notons que plusieurs axes importants de la ville sont évoqués par la majorité et doivent requérir l’attention des autorités. Il s’agit notamment de l’axe entre la place Tabéra et la place Bio Guerra, la route quittant le rond-point Papini en passant par le stade omnisports de Parakou et bien d’autres, pour ne citer que celles-là.
Les routes rasées par la mairie en saison sèche se dégradent également sous le coup des fortes pluies, empêchant ainsi une circulation fluide dans chaque ruelle. Les chefs d’arrondissements et le maire sont donc interpellés par la population. Cette dernière, visiblement impuissante face à la situation, demande des actions sans plus tarder afin d’éviter le pire sur les routes.
Mouhamed Bouhari Saïdou (correspondant Borgou-Alibori)