Le jeudi 05 mai 2022, en partenariat avec la Chambre Consulaire Régionale (CCR-Uemoa), la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCI-Bénin) a organisé une réunion de partage d’expériences sur les financements innovants des entreprises dans l’espace communautaire. Occasion pour chaque pays de l’Union de découvrir ce qui se fait de bien pour le secteur privé dans d’autres contrées.
Sylvestre TCHOMAKOU
La problématique du financement des Petites et moyennes entreprises/industries (PME/PMI) reste, plus que jamais, au centre des préoccupations des Chambres consulaires de l’espace Uemoa. Preuve, réunies à Cotonou le jeudi 05 mai 2022, à l’initiative de la CCI Bénin et de la CCR-Uemoa, les Chambres Consulaires de l’Uemoa sont allées à la découverte des dispositifs mis en place au niveau de chaque Etat pour soutenir le développement et la compétitivité des PME/PMI ainsi que des startups qui, sont une chance de croissance socio-économique. A noter qu’au cours de ces deux réunions de l’année 2021, la Commission Technique des politiques sectorielles (CTPS) de la Chambre Consulaire Régionale (CCR-Uemoa) s’était penchée sur la question, avec pour recommandations de mettre à contribution les Caisses de dépôts et de consignations. La rencontre de Cotonou a, d’une part, permis aux participants venus des huit (08) pays de l’Union, d’en apprendre sur la politique du Bénin en la matière, notamment à travers le Fonds d’Appui Catalytique et de Solidarité (FACS). Un instrument mis en place avec le concours de la Caisse de dépôts et de consignations du Bénin (CDCB) en mars 2022 pour une réduction du taux de mortalité des entreprises. D’autre part, l’occasion a été pour les autres chambres consulaires de partager avec leurs pairs, les dispositifs conçus à cet effet dans leur pays respectif. Mesurant l’importance de l’initiative, le Président de la CCI Bénin, Arnauld Akakpo a, dans son adresse, indiqué que la question du financement des PME/PMI ne doit pas être abordée isolement par les institutions consulaires, mais intégrée dans un dispositif d’accompagnement global arrimé à la fois à l’ensemble des services non financiers et des appuis financiers. « (…) Nos institutions consulaires doivent utiliser tous les leviers de financement existants au niveau national, régional, sous régional et continental au travers des partenariats solides pour faire éclore les dispositifs qui contrastent avec les financements classiques et promeuvent les atouts financiers innovants », va-t-il faire savoir.
Une logique que partage le Président de la CCR-Uemoa, Daouda Coulibaly. « L’objectif général de la présente réunion est de faciliter la synergie entre les Chambres consulaires et d’industrie de l’Uemoa pour la croissance du secteur privé de l’Uemoa et de l’économie communautaire », souligne-t-il. Engagée à agir de manière cohérente avec les Chambres consulaires régionales, la CCR-Uemoa, par la voix de son Président, a appelé à la mobilisation pour multiplier les bonnes actions au profit du secteur privé. Heureuse de l’initiative, la ministre du commerce et de l’industrie, Shadiya Alimatou Assouman, s’est empressée de remercier les élus consulaires pour cette rencontre qui, non seulement renforce la coopération consulaire sud-sud, mais vise aussi le développement de l’écosystème entrepreneurial ouest-africain. « Une telle initiative que je salue fortement me renforce davantage dans la perspective que nous, pouvoirs publics, avons de plus en plus des structures faîtières du secteur privé dans leur rôle d’accompagnement des PME/PMI sur des chantiers répondant à leurs préoccupation réelles », a-t-elle confié.
Saisissant l’occasion, elle n’a pas manqué d’appeler à multiplier de ces initiatives dans les autres secteurs d’activités. « Je suis sûre, poursuit-elle, que dans d’autres secteurs, il y a de très belles initiatives, mais nous avons le reflet d’avoir la tête tournée vers l’Occident alors qu’à côté, il y a des initiatives plus réalistes et qui donnent de vrais résultats. La transformation structurelle de nos économies ne peut qu’être portée par le secteur privé, seule créatrice de richesse et de croissance ». Passé le cap des partages d’expérience, les élus consulaires ont pu découvrir la Zone économique de Glo-Djigbé dont la construction est presque achevée.