Les technologies de la 4ème Révolution Industrielle (4IR) ont un grand potentiel pour faire progresser la croissance économique et le développement en Afrique, et générer de nouveaux emplois pour les jeunes africains, a indiqué un rapport publié récemment par le Brookings Institution’s Africa Growth Intiative.
Issa SIKITI DA SILVA
Titré en anglais « Africa, the Fourth Industrial Revolution, and the future of jobs » et rédigé par Professeur Landry Signé et Louise Fox, le rapport vante les mérites de 4IR, soulignant qu’elle est capable de changer la donne qui va accélérer la transformation économique des pays en développement, créer des emplois et faciliter l’expansion des secteurs à plus forte productivité. C’est ainsi que Landry Signé et Louise Fox lancent un appel aux gouvernements africains à s’organiser pour investir dans cette révolution technologique en vue de renforcer les compétences de la main-d’œuvre de leurs pays. Selon les spécialistes des nouvelles technologies, l’histoire moderne comprend quatre révolutions industrielles, des vagues d’industrialisation qui se succèdent et se propagent de pays en pays. Les deux premières sont liées à l’énergie, la troisième à l’énergie et à l’informatique et la dernière à la gestion des données (data). En conséquence, l’industrie 4.0 intègre dans les usines des objets technologiques et numériques afin d’optimiser l’activité de l’entreprise. A en croire les deux experts de Brookings, 4IR pourrait également aider à créer des opportunités pour les entreprises de réduire leurs coûts de production, d’améliorer la productivité et les revenus, et introduire de nouveaux secteurs d’activité.
Cependant, si tous les secteurs vont bénéficier de cette révolution technologique, le rapport précise que certains vont bénéficier plus que les autres.
Le secteur tertiaire
Ce vaste champ d’activités couvre le commerce et l’administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l’éducation, la santé et l’action sociale. Selon Landry Signé et Louise Fox, ce secteur sera le plus grand bénéficiaire parce que la technologie est principalement utilisée pour compléter le travail humain. 4IR organise les données que les humains peuvent ensuite utiliser pour communiquer les résultats et exercer des jugements. « Grâce à la croissance des entreprises existantes et à la création de nouvelles unités, en particulier entre autres, dans le commerce de détail et le commerce électronique, la logistique, le transport et le tourisme, l’Afrique peut créer de nouveaux emplois en développant les exportations de services à la demande croissante sur les marchés nationaux et régionaux », a expliqué le rapport.
L’agriculture
Très peu d’emplois seront créés dans l’agriculture. Néanmoins en réduisant les frictions d’information qui augmentent les risques, 4IR pourrait soutenir des gains de productivité, des revenus agricoles plus élevés et une réduction de la pauvreté rurale, et enfin générer des avantages pour l’environnement.