La transition vers les énergies propres devrait générer 10,3 millions de nouveaux emplois nets dans le monde d’ici 2030, a annoncé le Forum économique mondial (WEF) la semaine dernière. La plupart de ces emplois anticipés proviendront probablement, entre autres, du secteur automobile et de la production d’énergie.
Issa SIKITI DA SILVA
Alors que de nombreux pays et entreprises se sont engagés à réduire leurs émissions, la transition vers une énergie propre semble être une sorte de prédestination. Et cette transition aura sans aucun doute un impact sur l’emploi.
Les nouvelles sources d’énergie ne nécessitent pas seulement des équipements nouveaux et des mises à jour, elles nécessitent également des personnes pour les faire fonctionner, a indiqué le WEF, une organisation internationale de lobbying basée à Genève.
« Et comme la demande de carburants plus propres détourne l’attention des combustibles fossiles, il est probable que tous les secteurs ne verront pas un gain net d’emplois », a souligné le WEF, révélant que les secteurs des combustibles fossiles vont perdre 2,7 millions d’emplois d’ici 2030.
Soutien
Toutefois, les gouvernements ont l’obligation de soutenir les entreprises en vue de parvenir à une création réussie d’emplois verts et aboutir à une économie verte plus efficace post-Covid.
Il est nécessaire que les gouvernements soutiennent les entreprises – surtout les PME qui créent la plupart d’emplois – à travers des politiques économiques et les mesures incitatives. Ceci pour encourager l’utilisation par les entreprises d’adopter des énergies renouvelables et des solutions sans ou à moindre carbone dans leurs processus de production, a rappelé l’Organisation internationale du travail (OIT).
« Il faut une transition juste vers un environnement durable pour fournir le cadre politique au niveau macroéconomique et sectoriel permettant de consolider ces avantages environnementaux, mais aussi les outils de promotion de l’esprit d’entreprise et des emplois verts qui rendront la reprise économique post COVID-19 plus inclusive et plus respectueuse de l’environnement », a déclaré Fayçal Boureima, spécialiste régionale de l’OIT pour les emplois verts en Afrique.
Economie verte
Le PNUD définit l’économie verte comme étant une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources.
D’ailleurs, l’OIT a dressé une liste de huit secteurs d’activité clés qui devraient connaître une transformation importante dans leur organisation et dans leur production. Il s’agit de l’agriculture, l’industrie forestière, la pêche, l’énergie, l’industrie manufacturière fortement consommatrice de ressources, le recyclage, le bâtiment et les transports.
Au Bénin, un pays à faible revenu en proie à des défis environnementaux énormes et au regard de son contexte de développement, l’économie verte aura pour vocation de protéger et de rétablir les services écosystémiques rendus par l’eau, les sols et la biodiversité.
A en croire l’ONU, l’économie verte au Bénin mettra davantage les hommes et les femmes au centre de l’entreprise et du projet social, qui promeut la participation de chacun à la décision à travers une meilleure politique d’aménagement du territoire et de planification du développement.