L’administration du président Donald Trump a mis fin au programme des États-Unis visant à accroître l’approvisionnement en électricité en Afrique, plus d’une décennie après son lancement.
Belmondo ATIKPO
Le programme d’électrification de l’Afrique a été mis en place par l’ex président américain, Barack Obama en 2013. Ce programme qui était géré par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), est actuellement suspendu par l’administration de Donald Trump. L’initiative « Power Africa », lancée en 2013 par Barack Obama, ancien président des Etats-Unis, visait à fournir de l’électricité à des dizaines de millions de foyers en Afrique. Chaque programme fait l’objet d’un examen dans le but de restructurer l’assistance pour servir les intérêts des États-Unis. Elle était gérée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Cependant, l’administration du Président Donald Trump a mis fin à ce programme. En effet, presque toutes les missions du programme Énergie pour l’Afrique (« Power Africa ») ont été inscrites sur la liste des initiatives à supprimer et la majorité de son personnel a été licencié. Certains programmes restants, en particulier ceux visant à mettre en relation des projets avec des entreprises américaines, pourraient être maintenus sous l’égide d’autres agences américaines. Cette interruption s’inscrit dans une vaste réorientation de l’aide américaine sous l’administration Trump. En effet, d’après le porte-parole du département d’État, chaque programme a été réévalué afin de s’assurer qu’il sert les intérêts américains. Ainsi, les initiatives jugées non prioritaires ont été abandonnées.
Toutefois, certaines initiatives, notamment celles mettant en relation des entreprises américaines avec des projets africains, pourraient être transférées sous la responsabilité d’autres agences. Par ailleurs, le projet Power Africa était piloté par l’USAID. Son modèle reposait sur une approche de partenariat public-privé afin de mobiliser des financements auprès d’acteurs privés et de bailleurs internationaux pour accélérer l’électrification. Ce programme avait suscité l’intérêt de plusieurs grandes entreprises du secteur énergétique et permis le lancement de nombreux projets à travers l’Afrique subsaharienne. L’interruption soudaine de Power Africa aura des conséquences significatives sur les efforts d’électrification du continent, freinant de nombreux projets en cours en raison du manque de financement et de l’absence d’un cadre de soutien structuré. Sans oublier les répercussions économiques dans le secteur industriel, qui a besoin d’électricité pour fonctionner. Le chômage de nombreux employés entraînera une hausse de la pauvreté. Ces lacunes devront être comblées rapidement pour assurer le développement du continent africain.
Pour rappel, le Président américain Donald Trump a signé un décret le 20 janvier, jour de son retour à la Maison-Blanche, ordonnant un gel de l’aide étrangère des États-Unis pour 90 jours, le temps d’un réexamen complet. L’agence américaine USAID gère un budget de 42,8 milliards de dollars, qui, à lui seul, représente 42 % de l’aide humanitaire déboursée dans le monde. Ce gel de l’aide a provoqué une onde de choc dans le monde, de nombreuses ONG dépendant des fonds américains.