Atikpéta, un village situé à un kilomètre de la ville de Lokossa regorge des jeunes hommes qui se donnent à l’activité des claies pour se nourrir. C’est ainsi que vendredi 25 février dernier nous nous y sommes rendus et avons rencontré M. Moïse Bossou, la trentaine environ, qui dévoile les profits qu’il tire de cette activité.
Gaétan Nato (Correspondant/ Mono-Couffo)
« J’avais dix ans environ lorsque j’ai commencé à fabriquer des claies sans l’apprendre réellement. Je voyais mes grand-frères fabriquer et je commence par les imiter », a déclaré Moïse Bossou très fier d’avoir entrepris ce métier. Poursuivant, il explique qu’au début, ses claies n’étaient pas présentables. Il a fallu un peu de temps et de la maîtrise à Moïse Bossou pour ses claies deviennent jolies et très présentables. Vendant une claie entre 350f et 500f, le jeune Bossou réussit à en fabriquer au moins dix par jour. Le revenu tiré de la vente de claies a permis à Moïse Bossou de nombreuses réalisations. » Les claies m’ont aidé à faire beaucoup de choses », a-t-il déclaré. Par exemple c’est grâce à cette activité manuelle qu’il épargne et a pu réaliser un puits dans sa propre maison. « C’est avec l’argent des claies, j’ai entamé la fabrication des briques pour la construction d’une nouvelle maison », a-t-il ajouté pour montrer que la fabrication des claies nourrit son homme. Néanmoins, il rencontre des difficultés dans le métier. Par exemple, il est confronté au transport des branches. L’insuffisance des palmeraies. » Aujourd’hui ce n’est plus permis de rentrer dans la palmeraie de quelqu’un sans son autorisation pour chercher des branches », a-t-il fait comprendre. A cela s’ajoute des accidents de travail, comme des blessures par des branches. Mais, ayant appris la menuiserie et faute de moyens pour ouvrir son atelier, il se contente du métier de fabrication des claies pour se tirer d’affaires. Ainsi, invite-t-il, les jeunes désœuvrés à entreprendre quelque chose pour être indépendants, car il n’y a pas de sot métier.