La question orale au gouvernement au sujet du sort des médias au Bénin était au centre des débats, hier, à l’Assemblée nationale. Les députés étaient tous intéressés par la question parce qu’il s’agissait selon eux du quatrième pouvoir. Ensemble, ils ont dénoncé les conditions misérables dans lesquelles les professionnels des médias exercent au Bénin. Les parlementaires ont dit au ministre représentant le gouvernement qu’ils n’étaient pas du tout satisfaits des réponses apportées à la question posée. Ils lui ont demandé de revoir sa copie parce que les journalistes ne jouissent pas du fruit de leur travail. Nombre d’entre eux végètent dans la misère parce qu’ils n’ont pas de salaire. Les professionnels des médias ne bénéficient surtout pas d’une couverture sanitaire et sociale parce que leurs patrons ne paient pas les cotisations sociales. Du coup, les journalistes ne jouissent pas d’une assurance maladie lorsqu’ils tombent malades.
Les députés expliquent leur sort par le fait que leurs patrons n’ont pas les qualités managériales pour diriger une entreprise de presse. Ils ont rejoint les propositions du ministre qui envisage de faire pérenniser les entreprises de presse au Bénin. Le ministre a annoncé qu’un projet de loi est en cours de rédaction pour règlementer la publicité dans les médias. La publicité étant la source majeure des ressources des entreprises de presse. Certains députés ont saisi l’occasion pour féliciter le gouvernement qui est en train de prendre des mesures pour rationaliser les entreprises de presse au Bénin. Ils se sont réjouis des résultats déjà engrangés parce que le Bénin a fait un bond qualitatif en matière de liberté de la presse dans le dernier classement du Reporters Sans Frontières.
Raoul GANDAHO (Correspondant Régional Ouémé Plateau)