De 352,6 milliards FCFA en 2016, les recettes des Impôts sont passées à 396,8 milliards FCFA en 2017 soit une progression de 12,5%, indique le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (Dpbep) 2019-2021.
44,2 milliards FCFA de plus qu’en 2016. C’est la prouesse réalisée en 2017 par la Direction générale des impôts (Dgi). Ainsi, les recettes de l’administration des Impôts, ont été collectées à hauteur de 396,8 milliards FCFA en 2017 contre 352,6 milliards FCFA en 2016 et 367,4 milliards FCFA en 2015. Par rapport à 2016, les recettes des Impôts ont connu une progression de 12,5%. Selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (Dpbep) 2019-2021, cette amélioration dans la mobilisation des recettes est tirée par le bon comportement de certains types d’impôt qui ont affiché de bonnes performances par rapport aux prévisions. C’est le cas par exemple de la TVA (+118%), des droits d’enregistrement (+102%), etc. Ce niveau de mobilisation est imputable, d’une part, au regain du niveau d’activité des entreprises par rapport à 2016 et, d’autre part, à la mise en œuvre par l’administration fiscale de nouvelles mesures telles que la mise en place d’un système de suivi des déclarations des entreprises ; la bancarisation des recettes des Impôts ; la mise en exploitation de la plateforme d’échanges de données entre la Direction générale des douanes et droits indirects (Dgddi) et la Direction générale des impôts (Dgi). Dans l’ensemble, le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (Dpbep) 2019-2021 souligne que sur la période 2015-2017, les opérations financières de l’Etat béninois ont été caractérisées par un accroissement aussi bien des recettes que des dépenses. Les recettes totales des régies se sont situées à 944,4 milliards FCFA en 2017 contre 745,7 milliards FCFA en 2016 et 819,5 milliards FCFA en 2015. Entre 2016 et 2017, les recettes publiques ont affiché une hausse de 26,6%.
Une hausse de 9,5% à la Douane
Au niveau de la Douane, les recettes sont ressorties à 316,0 milliards FCFA en 2017 contre 288,5 milliards FCFA en 2016 et 345,7 milliards FCFA en 2015. Par rapport à 2016, elles ont affiché une hausse de 9,5%. Ce redressement des recettes douanières est imputable au bon comportement de certains produits à l’importation tels que le riz (+39,1%), l’huile de palme (+209,6%), l’huile d’arachide (+379,0%), le sucre (+113,6%). Il est en lien, d’une part, avec la reprise de l’économie nigériane et, d’autre part, les effets induits des réformes mises en œuvre à la Douane dont entre autres l’institution de la valeur transactionnelle pour certains produits ; le relèvement des valeurs ajustées du riz et des huiles végétales ; le passage à SYDONIA WORLD. Quant aux recettes non fiscales, elles sont ressorties à 231,6 milliards FCFA en 2017 contre 104,6 milliards FCFA en 2016 et 106,4 milliards FCFA en 2015. Elles sont dominées par les recettes du Trésor qui s’affichent à 167,2 milliards FCFA contre 69,5 milliards FCFA en 2016 et 70,7 milliards FCFA en 2015. Ce niveau de réalisation est imputable aux taux de réalisation appréciables de certains postes de recettes tels que les recettes exceptionnelles (+622,2%), les amendes et condamnations pécuniaires (+351,7%), les produits financiers (+140,1), les droits administratifs (+118,8%), les revenus de l’entreprise et du domaine (+116,3%). Cette performance est attribuable entre autres à la reprise des activités dans le secteur forestier ; au recouvrement des amendes auprès des opérateurs GSM ; au recouvrement partiel des redevances d’utilisation et de gestion des ressources en fréquences. Dans le cadre de l’accomplissement de sa mission, la Direction générale des impôts est chargée de la détermination de l’assiette, de la liquidation, du contrôle et du contentieux de tous les impôts et taxes prévu au Code général des impôts ; du recouvrement et du reversement au Trésor public des impôts et taxes ; du contrôle fiscal ; de l’évaluation des comptes administratifs et de la gestion de l’ensemble de son réseau comptable et leur transmission au Receveur général des finances en vue de leur mise en examen par la Chambre des comptes et de la Cour suprême.
Joël YANCLO