Au lendemain de la décision du Conseil des ministres du 13 septembre de revaloriser les pensions et rentes des retraités, le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Apollinaire Cadété Tchintchin, a, à l’occasion d’un point de presse, informé de la liquidation des rappels dès la fin du mois de septembre.
S.T.
Décidée en Conseil des ministres le 13 septembre 2023, la revalorisation des pensions et rentes ne prendra pas du temps pour sa mise en œuvre effective au profit des bénéficiaires retraités de la CNSS qui ont longtemps attendu. « Les dispositions sont prises pour une mise en œuvre diligente », a fait savoir vendredi 15 septembre dernier, le Directeur général de la CNSS, Apollinaire Cadété Tchintchin, face aux professionnels des médias. Selon le patron de l’établissement public de sécurité sociale, « Elle (la CNSS, ndrl) s’engage ainsi à liquider sans délai les droits acquis par ses pensionnés et rentiers et à les mettre en paiement à la fin de ce mois de septembre 2023 ». Se voulant plus précis, le DG Apollinaire Cadété Tchintchin a, à l’occasion de ce point de presse, indiqué que « les pensions du mois de septembre 2023 étant déjà en paiement, les pensionnés constateront les rappels induits par cette mesure au titre des neufs (9) mois échus, à la fin de ce mois ». Longtemps attendu dans le rang des retraités et rentiers servis par la CNSS, cet engagement de l’Etat et ses démembrements, est, selon les bénéficiaires, l’expression du « hautement social » annoncé par le président Patrice Talon. « L’attente a été très très longue. On attendait ça depuis 14 ans. La première valorisation de nos pensions s’est passée en 2009 et en 2014, le SMIG a été revalorisé à 40 000 FCFA. Nous avons attendu près de 08 ans mais ce décret n’a jamais été mis en œuvre », a confié, le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs retraités assujettis au régime de la CNSS, Apollinaire Houédjissi. Saluant l’engagement de l’actuelle direction générale de la Caisse qui « a pris l’Homme, les retraités au centre de ses préoccupations », « c’est une grosse épine qu’on a enlevé des pieds de notre syndicat », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « C’est du hautement social. Le volet social dont on parle, c’est nous d’abord ! Des gens qui ont travaillé pendant 30 ans 40 ans et qui aujourd’hui, vivent de quelque chose qui n’arrive pas à subvenir à leurs besoins. (…) Aujourd’hui, nous avons pris notre part. Les plus démunis sont bien servis. (…) Talon est venu et il a plié une page sombre de l’histoire des retraités ». C’est donc, pour les bénéficiaires, le couronnement d’une lutte qui n’a que trop duré.
Pour rappel…
Le Conseil des ministres du 13 septembre dernier s’est prononcé en faveur de l’adoption des présents décrets pour un relèvement des pensions dans les proportions comprises entre 30% et 1% suivant les différentes tranches. Aux termes de la loi portant code de la sécurité sociale en République du Bénin, « Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité ne peut être inférieur à 60% du salaire minimum interprofessionnel garanti du territoire national et ne peut être supérieur à 80% de la rémunération mensuelle moyenne de l’assuré (…) ». La pension minimum étant actuellement de 24.000 FCFA, le Conseil a acté la revalorisation des pensions comprises entre 24.000 FCFA et 25.900 FCFA, pour les porter à 31.200 FCFA. Les pensions comprises entre 26.000 FCFA et 75.000 FCFA connaîtront, quant à elles, un relèvement de 20% tandis que celles allant de 75.100 FCFA à 85.700 FCFA seront portées à 90.000 FCFA. Les pensions de la tranche de 85.800 FCFA à 150.000 FCFA seront, elles, revalorisées à hauteur de 5%. On note une hausse de 3% pour les salaires allant de 150.100 FCFA à 152.900 FCFA. Elles sont désormais portées à 157.500 FCFA. Les pensions allant de 250.100 FCFA à 254.900 FCFA sont portées à 257.500 FCFA. Celles supérieures ou égales à 255.000 FCFA bénéficient d’un relèvement de 1%. En ce qui concerne les rentes qui sont concédées à titre temporaire, le gouvernement a décidé d’une revalorisation au taux unique de 5,3%. Il est à souligner que ces augmentations prennent effet rétroactivement pour compter du 1er janvier 2023.