Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en conférence de presse le 5 juin 2012 a annoncé le convoyage jusqu’en 2025 de 18.000 doses de vaccins antipaludéens RTS, S du groupe pharmaceutique britannique GSK à 12 pays en 2 d’Afrique dont le Bénin.
Bidossessi WANOU
Après avoir été administré en phase pilote à plus de 1,7 million d’enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi, le vaccin antipaludéen du groupe pharmaceutique britannique GSK, sera mis à la disposition de douze pays africains. Au total, 18 millions de doses de ce vaccin, le tout premier est annoncé au profit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Liberia, du Niger, de la Sierra Leone et de l’Ouganda. C’est un vœu porté par plusieurs personnes notamment sur le continent. Pour cause, « le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique, où il tue près d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans chaque année », a déclaré Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, en conférence de presse. En 2021, 96 % des décès dus au paludisme dans le monde se sont produits en Afrique, la même année, l’OMS a dénombré 619 000 personnes dans le monde. A en croire le DG/OMS, « Il (le vaccin NDLR) s’est avéré sûr et efficace, entraînant une réduction substantielle des formes graves du paludisme et une baisse des décès d’enfants ». Environ trente pays africains se sont manifestés pour recevoir des doses. Les premières doses sont attendues pour le dernier trimestre 2023, pour être déployées début 2024. Mais ce ne sera pas le seul. Déjà, un deuxième vaccin antipaludique, le R21/Matrix-M développé par l’université d’Oxford et produit par le Serum Institute en Inde (SII), « est en cours d’examen pour une préqualification » par l’OMS. Il s’agit de faire en sorte que les produits de santé destinés à l’approvisionnement des pays à faible revenu soient sûrs et efficaces. Et à la Directrice du département immunisation et vaccins à l’OMS, Kate O’Brien, de poursuivre : « Il est très important de se rappeler que, presque chaque minute, un enfant meurt du paludisme, et l’introduction du vaccin antipaludique est une avancée importante ». Ce premier vaccin « est un pas dans la bonne direction, et il préfigure les millions de doses qui seront distribuées à l’avenir », a-t-elle ajouté. Selon l’OMS, l’Unicef et Gavi, la demande mondiale annuelle de vaccins antipaludiques devrait être de 40 à 60 millions de doses d’ici à 2026, et situer entre 80 à 100 millions de doses chaque année d’ici à 2030.