(La bonne foi du ministre Salimane Karimou clairement établie)
L’option du consensus pour la désignation des nouveaux membres de la Commission administrative paritaire (CAP) au Ministère des enseignements maternel et primaire n’a pas prospéré, malgré tous les efforts du ministre Salimane Karimou.
Depuis la séance du mercredi 08 mars dernier, tout est établi que l’entente n’est pas le maître mot entre les responsables des organisations syndicales et leurs confédérations. La preuve que le gouvernement doit prendre des mesures hardies afin d’arrêter la saignée, mettant un terme à l’attentisme des enseignants à la base qui sont pénalisés par ce blocage. Tout donne d’ailleurs raison à l’autorité gouvernementale qui doit agir à travers le ministre des enseignements maternel et primaire pour mettre un terme à la pagaille.
Chronologie des diligences infructueuses pour le renouvellement des CAP
Le 20 octobre 2022, la Commission administrative paritaire lors d’une session extraordinaire, recommandait déjà la désignation par consensus des représentants des travailleurs, comme ce fut le cas pour le mandat finissant. 02 novembre 2022, le ministre Salimane Karimou a tenu une séance sur la question avec les membres titulaires représentants du personnel qui ont recommandé une autre séance avec les secrétaires généraux des trois confédérations en présence du représentant du ministère du travail et de la fonction publique. Chose effective dès le 08 novembre 2022 où les SG de la COSI et de la CSTB ont répondu à l’invitation du ministre. Les mêmes diligences ont conduit à la transmission au MEMP le 1er décembre 2022, d’un compte-rendu de séance de sept des huit centrales syndicales ayant participé aux dernières élections professionnelles, avec les noms des travailleurs désignés pour siéger à la CAP conformément au principe de consensus retenu. Mais contre toute attente, le MEMP a encore enregistré les 2 et 3 décembre 2022 puis le 13 janvier 2023 des lettres de contestation de la CSUB, de la coordination des organisations syndicales du MEMP et de la CSTD. 17 janvier 2023, le ministre Salimane Karimou adresse une correspondance aux trois confédérations syndicales représentatives pour leur notifier la position de l’administration pour la reconduction des anciens membres de la CAP, face à l’impasse. Mais les secrétaires généraux ne l’entendent pas de cette oreille et l’ont fait savoir à l’audience à eux accordée par le MEMP le 19 janvier 2023. Le mardi 15 février 2023, le MEMP a dû convoquer les cadres du MEMP, du MTFP et du MESTFP afin de se pencher une fois encore sur la question du renouvellement des membres de la CAP. Cette séance dirigée par le secrétaire général du ministère du travail et de la fonction publique a débouché sur deux propositions visant l’organisation des élections sectorielles au plus tard en 2024 et le renouvellement des membres sortants. Une option qui offre la possibilité aux syndicats représentatifs de remplacer en cours de mandat les représentants des travailleurs qui ne sont plus qualifiés conformément à l’article 19 du décret 2019-457 du 16 octobre 2019 relatif entre autres, à la composition et au mode de fonctionnement des CAP. Toujours dans sa quête de solution consensuelle, une rencontre tenue le mardi 29 février 2023 avec les parties prenantes a permis de constater l’importance d’associer les membres des fédérations affiliées aux centrales syndicales qui procéderont à la désignation des 16 (seize) représentants des travailleurs au sein de la Commission administrative paritaire. C’est donc justement en application de cette proposition venue d’ailleurs d’un secrétaire général confédéral lors de la précédente concertation, que s’est tenue la réunion des responsables des huit fédérations accompagnés chacun de cinq membres en présence de l’administration. Mais là encore, la cupidité et les intérêts égoïstes ont pris le dessus, au détriment de l’urgence de se pencher sur les dossiers combien urgents des enseignants pour lesquels ces responsables syndicaux se sont engagés. La balle est de toute évidence et définitivement dans le camp de l’exécutif, pourrait-on dire. Et là-dessus, le gouvernement a l’obligation de la continuité du service et de l’administration. Pour sa part, le ministre Salimane Karimou aura déjà tout essayé, n’en déplaisent aux éternels aigris, adeptes de la polémique inutile. En son temps, les syndicats ne devraient s’en prendre qu’à leur cupidité, hélas.
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