Le ministre du Cadre et du développement durable, José Tonato en présence de ses collaborateurs a présenté ce jeudi 17 novembre 2022 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo le projet de budget de son département ministériel au titre de l’année 2023 à la commission budgétaire. Ce budget en hausse de 28,90% par rapport à 2022 dépasse toutes les autres prévisions budgétaires des exercices antérieurs et traduit l’ambition et la volonté du Gouvernement de consacrer autant d’efforts pour améliorer le cadre de vie des populations.
Pour la gestion budgétaire 2023, le Ministère du Cadre de vie et du développement durable (MCVDD) bénéficie d’une enveloppe budgétaire de 219 448,852 milliards FCFA dont 9 911,691 millions FCFA, soit 4,52 % pour les dépenses ordinaires et 209 537,161 millions FCFA, soit 95,48 % pour les dépenses en capital. Cette dotation est en hausse de 28,90% par rapport à la dotation de 2022 qui s’élève à 170 252,035 millions FCFA et dépasse par ailleurs toutes les autres prévisions budgétaires des exercices antérieurs.
2023 sera marquée par la poursuite et la consolidation des réformes et des projets structurants tels que la réhabilitation et l’aménagement des voiries dans certaines villes du Bénin : « asphaltage » phase B ; l’assainissement pluvial de Cotonou et des villes secondaires ; la construction des équipements marchands ; la gestion intégrée des déchets, boues de vidange et eaux usées dans les grandes villes du Bénin ; le renforcement de la mobilité urbaine dans le Grand-Nokoué ; la protection effective de la zone côtière du Bénin à l’Ouest (Hillacondji-Grand-Popo) ; l’aménagement et la réhabilitation des lacs Ahémé et Nokoué et de la lagune de Porto-Novo; la construction des bâtiments administratifs et des infrastructures socio-communautaires (Cité administrative d’Abomey-Calavi, Cité ministérielle de Cotonou, 11 Cités administratives départementales, Sièges des institutions …) ; le programme des 20.000 logements ; le Programme national de conservation de la biodiversité et de gestion durable des forêts, aires protégés et terres ; le Projet forêts classées du Bénin, …
Par ailleurs, la poursuite et la consolidation des réformes engagées depuis 2016 permettront de mettre effectivement en œuvre les priorités majeures du secteur à partir de 2023, notamment le financement effectif des initiatives environnementales et climatiques, suite à l’accréditation du FNEC au Fonds vert pour le climat (FVC) et au Fonds d’adaptation (FA), l’organisation de l’Assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMO) en matière de construction des édifices publics, la réforme du secteur de l’assainissement au Bénin, l’opérationnalisation du Système d’informations statistiques pour répondre efficacement aux besoins d’indicateurs dont ceux liés aux ODD.
Le renforcement de la résilience du Bénin aux changements climatiques occupe une place de choix dans la politique du gouvernement. Ainsi, le MCVDD renforcera en 2023 les interventions initiées dans ce domaine en exécutant de concert avec les partenaires au développement, des projets d’envergure susceptibles de réduire les risques d’inondations dans les villes grâce à la mise en place des infrastructures résilientes et d’accroitre les capacités de résilience des communautés béninoises. Quatre (04) programmes métiers et un (01) programme soutien permettent au MCVDD de mener ses dix (17) actions et cent-vingt-huit (128) activités budgétaires qui visent en 2023 à « améliorer substantiellement le cadre de vie des Béninois et à préserver l’environnement, de plus en plus fragilisé par les changements climatiques, la désertification et les pollutions de toutes sortes, en vue de contribuer durablement à la croissance économique, à la création de richesses et à la réduction de la pauvreté ».
Pour la gestion budgétaire 2022, le MCVDD a bénéficié d’une enveloppe budgétaire globale de 170 252,035 milliards FCFA dont 8 460,946 millions FCFA, soit 5% pour les dépenses ordinaires et 161 791,089 millions FCFA, soit 95% pour les dépenses en capital. Il est financé à 72% sur les ressources intérieures.
A fin septembre 2022, le PTA du MCVDD a enregistré un taux d’exécution physique global de 58,05% et de 56,39% pour le PIP, contre 51,71% (Global et PIP) à la même période en 2021. Ce qui traduit une relative performance des acteurs à fin septembre 2022 en termes de réalisations physiques des interventions liées aux projets du secteur.
S’agissant de la consommation des ressources, il faut noter que le Budget initial du MCVDD a connu un taux d’engagement global de 74,49%, contre 56,84% d’ordonnancement à fin septembre 2022. En effet, les dépenses ordinaires ont été engagées à 28,00% et ordonnées à 20,66%, contre respectivement une exécution financière des dépenses en capital estimée à 76,92 % et à 58,73%.
Les financements intérieurs des dépenses en capital ont été exécutés à 69,59% en termes d’engagement et à 40,46% en termes d’ordonnancement, contre 83,79% en termes d’engagement et 52,72 % d’ordonnancement pour les ressources extérieures.
A fin octobre 2022, le PTA du MCVVD a été globalement exécuté à 63,62% et 78,94% (base engagement) respectivement pour le TEP et le TEF.
Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH)
Le projet de budget de la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) pour l’année 2023 s’élève à 627.865.000 Fcfa contre 600.000.000 Fcfa en 2022. Il est reparti en dépenses d’achat de biens et de matériels à hauteur de 237.631.000 Fcfa pour assurer le fonctionnement de l’administration de la commission, les dépenses pour d’autres achats estimées à 11.000.000Fcfa, les dépenses de personnel à hauteur de 379.234.000 Fcfa.
Conformément à l’alinéa 2 de la loi n°2012-36 du 15 février 2013 portant création de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, il a été procédé en janvier 2022 à l’ouverture des sections locales et régionales sur le territoire national sur financement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID Bénin). Vue les charges salariales du personnel de ces centres régionaux et leurs charges locatives, le CDBH a plaidé pour une augmentation des ressources qui lui sont allouées à hauteur de 289.659.500 Fcfa.
Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche
Le projet de budget du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche s’élève à 99.758.217.610 Fcfa contre 87.895.920.000 Fcfa pour l’année 2022 soit une augmentation de 13,50 %. Il s’agit d’un projet de budget qui prend en compte 4 programmes sectoriels à savoir le programme Pilotage soutien aux services du ministère, le programme agriculture, le programme élevage et le programme pêche et agriculture. Les orientations majeures du budget 2023 du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sont : l’amélioration de la productivité et de la compétitivité, la facilitation de l’accès aux intrants agricoles, aux marchés régionaux, internationaux et au financement et le renforcement de la résilience aux exploitations agricoles.
Au titre des projets inscrits pour le ministère dans le Programme d’investissement public (PIP), il y a le programme de développement des chaînes de valeurs agricoles (PDCVA riz redimensionné) qui prend en compte le riz et le maïs mis en œuvre dans 16 Communes pour coût de 11,5 milliards Fcfa ; le Programme d’appui au développement des investissements agricoles productifs (PADIAP) qui vise spécifiquement l’amélioration de façon durable de la productivité des filières agricoles et des revenus des exploitations agricoles familiales dans les Communes du Borgou, de la Donga et des Collines pour un coût de 24,46 milliards Fcfa grâce à l’appui de l’Agence française de développement (AFD). Enfin, il y a le Système moderne d’enquêtes statistiques agricoles et nutritionnelles (Snisan) d’un coût de 4 milliards de Fcfa.