Des restaurants, bars, auberges, salon de coiffure et station d’essence fermés ; des bus et minibus ainsi que d’autres engins servant de transport en commun garés ; des plages et salles de cinéma désertées. Tel est le spectacle désolant offert par plusieurs villes et contrées africaines, dont les habitants ont fui la rage du Covid-19.
Issa SIKITI DA SILVA
Pour les investisseurs de ce secteur qui implique des interactions physiques, l’heure est grave et il faut des mesures fortes pour faire face à cette situation de détresse. « J’ai épuisé toutes mes économies en achetant ces deux motos pour qu’elles servent de transport en commun. Et voilà maintenant, pas même deux mois, le gouvernement nous interdit d’opérer. Je suis fini », s’est plaint James, un opérateur de taxi-moto à Kampala, la capitale ougandaise.
Pour le moment, James a mis ses deux conducteurs au chômage technique. Alors que lui, s’apprête à regagner son village pour s’y refugier jusqu’à ce que la situation se ‘normalise’.
« À mesure que les entreprises perdent des revenus, le chômage devrait augmenter fortement, transformant un choc du côté de l’offre en un choc plus large du côté de la demande pour l’économie », a affirmé le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UN-DESA) la semaine dernière.
« La gravité de l’impact dépendra en grande partie de la durée des restrictions à la circulation des personnes et des activités économiques et de l’ampleur et de l’efficacité des réponses des trésors nationaux », a ajouté l’UN-DESA.
« Au fur et à mesure que ce virus perdure, nos vies seront en danger parce qu’on n’a pas assez des moyens pour survivre, donc nos familles vont mourir de faim. Je doute que le gouvernement soit en mesure de renflouer de petits investisseurs comme nous. On sera donc obligé de fermer les portes », a souligné Mariam, propriétaire d’un salon de coiffure.
Par ailleurs, en Europe et en Amérique du Nord, l’arrêt des activités économiques a durement frappé le secteur tertiaire tel que, le commerce de détail, loisirs, l’hôtellerie et le transport, qui collectivement, selon l’ONU, représentent plus du quart de tous les emplois dans ces économies.