La 23ème édition des conférences périodiques de la Direction générales des affaires économiques (DGAE) s’est tenue hier, mercredi 12 juin 2019 à Cotonou. Pour cette rencontre d’échanges, les enjeux, défis et perspectives de l’économie numérique et de la croissance économique ont été au menu des débats.
Abdul Wahab ADO
« L’économie numérique et croissance économique : enjeux, défis et perspectives. » Tel est le thème autour duquel, opérateurs économiques, cadres administratifs à divers niveaux, professeurs d’universités, étudiants, chercheurs et jeunes startupeurs ont échangé lors de la 23ème édition des conférences périodiques. Dans son mot de bienvenue, le directeur général des affaires économiques, Aristide Mèdénou a remercié les participants et décliné l’objectif de l’organisation des conférences périodiques. Pour la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’Economie numérique et de la communication, Opportune Quenum, le « thème économie numérique et croissance économique : enjeux, défis et perspectives » est évocateur de cette édition des conférences périodiques qui visent à créer une participation citoyenne active à la formulation des orientations de politique économique, au renforcement du dialogue en vue de l’éclosion d’un partenariat fécond entre le secteur public et le secteur privé, créateur de richesses et à la mobilisation effective des énergies en faveur de la croissance économique de notre pays. La directrice adjointe de cabinet a précisé que l’économie numérique englobe les activités économiques et sociales qui sont des activités par des plateformes telles que les réseaux internet, mobile et des capteurs y compris le commerce électronique. Elle a ajouté que, « la contribution totale de l’économie numérique sur la croissance économique des pays est composée d’un effet direct via l’accumulation du capital humain et l’effet indirect mesuré par la diffusion du capital numérique dans le système productif. En plein essor, l’économie numérique est un secteur stratégique de l’économie et sa contribution à la croissance des Etats est non négligeable ».
L’économie numérique, vecteur de croissance
« L’économie numérique est aujourd’hui un vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité des entreprises et des pays. Son caractère transversal impacte tous les secteurs de l’économie, elle est également à l’origine des nouveaux secteurs innovants », a confié, la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’économie numérique et de la communication. « Ces dix dernières années, la téléphonie mobile et l’internet sont les technologies numériques ayant eu le plus d’impacts positifs sur la vie des citoyens des pays en développement, en leur apportant toute une panoplie de services innovants à une échelle sans précédent. Au Bénin, le taux de pénétration du mobile avoisine 87% bien loin devant d’autres services de base comme l’eau et l’électricité », poursuit-elle. « Les nombreux efforts du gouvernement ces deux dernières années pour attirer l’investissement dans le secteur, pour promouvoir l’innovation et garantir la confiance numérique a fait redynamiser l’écosystème numérique avec une panoplie de nouveaux acteurs comme les startups et les incubateurs qui rivalisent d’imagination pour bousculer le segment de l’innovation au Bénin » a conclut la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’économie numérique et de la communication. Pour le directeur de cabinet du ministre des Finances, Hermann Orou Takou, « la thématique des assises de la 23ème édition conférences périodiques s’inscrit parfaitement dans l’ère du temps à savoir la question de l’économie numérique. L’économie numérique est perçue par nombre de pays aujourd’hui, dont le Bénin comme une opportunité à saisir pour accélérer la croissance et amorcer une véritable transformation structurelle de leurs économies. Au regard de ce potentiel, le gouvernement a très tôt pris d’importantes initiatives dont la finalité est d’inscrire définitivement le Bénin comme acteur de premier plan de la révolution numérique en Afrique. La mise en place d’une économie numérique solide, durable et efficace ne se fera pas sans l’implication du secteur privé dont le rôle demeure déterminant ». Pour le DC/MEF, « le développement des technologies numériques et des applications mobiles apparait de nos jours comme une niche pour nos startups ». En effet, un panel de haut niveau a été organisé et deux communications ont été présentées aux participants.