Le Bénin, en collaboration avec le Bureau sous régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) abrite depuis hier Mercredi 27 juin 2018, la 21ème session du Comité Intergouvernemental d’experts (CIE) de l’Afrique de l’Ouest. La session à pour but de débattre des récentes évolutions pouvant impacter le développement économique et social des pays d’Afrique de l’Ouest en vue d’identifier les principaux défis à relever et faire des recommandations pour accélérer la croissance et la transformation économique de la sous-région. C’est le Ministre d’Etat chargé du plan et du développement Abdoulaye Bio Tchané qui a procédé à l’ouverture des travaux à Bénin Royal hôtel de Cotonou.
Le thème de la rencontre a pour thème « intégration régionale en Afrique de l’Ouest : nouveaux défis et perspectives ». « L’Afrique de l’Ouest a en son sein les premiers producteurs africains de pétrole et de coton. Le premier producteur mondial de cacao, des producteurs majeurs de fer, d’or, de bauxite et diamant. Elle est dotée de ressources hydriques, de potentialités agricoles, et énergétiques. En outre, avec une proportion de 60% de sa population âgée de moins de 35 ans, elle a l’opportunité de s’investir pour bénéficier du dividende démographique ». C’est ainsi que s’est exprimé hier mercredi 27 juin 2018, Dimitri Sanga, Directeur de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique à l’occasion du lancement de la 21 session du comité intergouvernemental d’experts de l’Afrique de l’Ouest. Le choix trouve toute sa pertinence et son fondement au regard des dynamiques en cours dans sous-région précise pour le professeur Dimitri Sanga. Selon lui, « pour tirer pleinement profit de ces dotations et ressources, le maître mot est la transformation. Il nous faut accélérer les cadences de transformation et d’industrialisation, en vue de générer plus de valeur ajoutée, plus d’emplois et en conséquence pour rendre notre croissance plus inclusive et résiliente ». A sa suite, Souabou Diallo, président de la 21è session a présenté le contexte de la rencontre de Cotonou. Le représentant résident du Programme des Nations Unie pour le développement Siaka Coulibaly d’ajouter que « l’un des défis auxquels l’Afrique doit faire face est l’intégration économique a fait observé le coordonnateur du système des Nations Unies au Bénin. Car elle constitue un vecteur pour la croissance durable. Malgré les efforts, il apparait que les objectifs n’ont encore les défis escomptés. Il a évoqué deux défis majeurs. Il s’agit de la diversification des infrastructures et d’un nouveau type de partenariat. Le bilan des Objectifs du Développement Durable ne peut pas être possible sans régler les conflits a précisé le Coordonnateur du système des nations Unies au Bénin. En effet, il faut rappeler que cette session fait suite à la réunion Ad-hoc du groupe d’Experts de l’Afrique de l’Ouest que vous avez tenue pendant les deux derniers jours et qui selon le compte rendu qui m’a été fait, a permis de proposer des recommandations utiles pour le développement du commerce intra-régional. A cette rencontre de haut niveau des délégués de l’espace communautaire, le ministre d’Etat a rappelé aux participants que la 21ème session du Comité Intergouvernemental des Experts (CIE21) dont le thème est : « Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : Nouveaux défis et perspectives » est un excellent prolongement des travaux de la réunion ad hoc. Le contexte régional ouest-africain est marqué par certains faits socio-économiques qui interpellent nos Etats et qui appellent notre attention sur le processus d’intégration régionale ajoute le ministre d’Etat. Le Bénin est un pays que nous voulons ouvrir aux autres a fait savoir le ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané. Par ailleurs, il faut préciser que la 21ème session du CIE à Cotonou a enregistré la participation des délégués des 15 États d’Afrique de l’Ouest, des représentants de la CEDEAO, de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa) et de plusieurs autres institutions.
Les thématiques de la rencontre de haut niveau
Plusieurs sujets seront débattus entre les participants à cette 21è session du comité intergouvernemental d’experts de l’Afrique de l’Ouest. Le ministre d’Etat dans son mot de bienvenue a rappelé aux participants les thématiques sur lesquelles ils doivent réfléchir dans la perspective d’amener les Etats à optimiser ou pessimiser, à réfréner ou accélérer, à promouvoir ou enrayer selon les différents cas et selon les effets attendus ou désirés. Il s’agit de : l’influence du poids économique du Nigéria sur les pays voisins de l’Afrique de l’Ouest ; la recomposition probable de la CEDEAO avec la demande d’adhésion du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie ; la création annoncée de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECA); la problématique de la monnaie unique de la CEDEAO ; les défis sécuritaires auxquels sont confrontés nos états avec des spécificités selon les pays ; les problèmes démographiques et migratoires ; les crises sociales ou politiques enregistrées dans certains pays.
Abdul Wahab ADO