Les pays de l’Afrique de l’ouest et centrale se sont donné rendez-vous pour une assise de trois jours. Au menu des échanges, les enjeux sécuritaires dans les deux sous-régions et la gestion des flux migratoires. Cette rencontre présidée par Ali Bongo, chef d’Etat du Gabon s’est ouverte hier lundi 30 juillet 2018 au Togo.
Le défi du développement en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale suppose un climat social apaisé et très bien sécurisé. Réfléchir donc, a comment organiser la sécurité en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, c’est l’objectif visé par les Etats membres des deux regroupements réunis au Togo dans le cadre du premier sommet conjoint. Selon, Ali Bongo Ondimba, cette assise fait suite à la rencontre régionale de février 2015 sur le péril terroriste en Afrique centrale où, les menaces sécuritaires transversales appellent à agir de manière concertée». Dès lors, il faille souder les liens. En se satisfaisant déjà des dispositifs sécuritaires et des lobbies dont disposent déjà les deux sous-régions, à savoir, le Centre de Coordination de la Sécurité Maritime pour l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO) et le Centre Régional de la Sécurité Maritime de l’Afrique Centrale (CRESMAC), Il estime qu’on pourra y arriver.
«Cette importante rencontre constitue la matérialisation de nos efforts d’agir de manière concertée pour répondre aux cris du désespoir de nos populations qui subissent des extrémismes de tout bord», a confié aussi Omar Bongo. Heureux de voir son pays abrité de telles assises surtout au lendemain de violentes manifestations, Faure Yassingbé, chef d’Etat togolais dit communier entièrement à la thématique de ce sommet conjoint. A l’en croire, les enjeux sécuritaires sont partagés par les pays de la sous-région : «Nos pays partagent les mêmes problématiques sécuritaires. Il est impérieux que nous trouvions la meilleure approche pour nous attaquer collégialement à ces maux pour créer des conditions meilleures d’une paix durable dans nos deux sous-ensembles régionaux», a en effet confié le président hôte de cette première rencontre avant de poursuivre, «Nous écrivons ce 30 juillet une nouvelle page de notre coopération via une approche commune et holistique des questions de paix et de sécurité, ce qui est inédit en Afrique sub-saharienne», a-t-il ensuite relevé. «Nos frontières ne doivent pas être des obstacles à l’action de nos forces de défense et de sécurité», a martelé le numéro 1 togolais. Il a enfin plaidé des «décisions ambitieuses et concrètes pour que ce Sommet marque notre histoire commune, avec le souhait d’un accompagnement de nos résolutions par la Communauté internationale». A sa suite, le président en exercice de la Commission de l’Union africaine ; Moussa Faki Mahamat, a tenu lui aussi a adressé ses chaleureuses félicitations aux organisateurs de cette assise. C’est en effet une démarche salutaire a-t-il laissé entendre en ce qu’elle participe de la mutualisation des efforts au sein de l’Union africaine. Et cette thèse est approuvée par Ibn Chambas, représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’ouest) pour qui, «les deux sous-régions (CEDEAO et CEEAC) se rapprochent davantage de l’objectif ultime de l’Union Africaine à travers leurs assises de Lomé». Et pour cela, il a rassuré les pays de l’accompagnement des Nations unies.
Falco VIGNON