Plateforme de transformation des matières agricoles au Bénin, la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) a accueilli, mardi 20 septembre 2022, les acteurs de la filière anacarde, réunis sous la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde du Bénin (FENAPAB). L’occasion a été pour ces acteurs de non seulement découvrir la GDIZ, mais de discuter avec les autorités de la SIPI-Bénin, de leurs attentes pour un véritable développement de la filière anacarde.
Sylvestre TCHOMAKOU
Pour la disponibilité à temps plein des matières premières au profit des unités de production de la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ), la Société d’investissements et de promotion de l’industrie (SIPI-Bénin) fait de la collaboration avec les faîtières des différentes secteurs agricoles, une priorité. Conscients de ce que le producteur doit s’adapter à la demande du marché, avec la Fédération nationale des producteurs d’anacarde du Bénin (FENAPAB), les responsables de la SIPI-Bénin se sont entretenus sur les défis et perspectives en matière de mise sur le marché des noix de cajou. Regroupant aujourd’hui plus de 75.000 producteurs dont 21.000 femmes, et comptant à son actif une production de 110.000 tonnes de noix brute de cajou, la FENAPAB, pour cette rencontre, a, au-delà des échanges sur la collaboration avec la zone, pu s’enquérir de niveau de mise en place des usines dans la zone. Des entrepôts de stockage des noix de cajou au centre de formation aux métiers du textile en passant par l’usine de transformation de la noix de cajou (en cours d’installation), rien n’a échappé aux regards des acteurs de la filière venus de tous les départements du Bénin grâce au soutien de Pro-Cashew et d’Enabel.
Saluant les efforts du gouvernement béninois, en l’occurrence le Président Talon, « quand vous accompagnez une seule personne de la famille, c’est que vous accompagnez près de 20 personnes de la famille. », a exprimé la présidente de la FENAPAB, Sahadatou Atta Kakayatchi. Evoquant l’approvisionnement de la Zone en noix d’anacarde, « La FENAPAP est plus que prête avec le dispositif que nous avons, avec le soutien du gouvernement, pour sortir les noix de cajou en quantité et en qualité », va-t-elle indiquer. Dans son adresse, insistant sur l’ambition de la SIPI qui est d’interagir avec 100.000 producteurs d’ici fin 2022 et de disposer de plus de 100.000 tonnes d’anacarde pour le compte de la campagne agricole 2022-2023, le Directeur de la Division agricole de la SIPI-Bénin, Vijendra Kumar, a fait savoir : « nous avons l’ambition de transformer la filière agricole au Bénin et pour cela, nous voulons compter sur l’expertise de l’ATDA4 et les structures qui font un travail intéressant dans le secteur de l’anacarde ». Cette descente qui intervient à environ 5 semaines du démarrage de l’usine de transformation de cajou, selon Éric Lame, producteur de la commune de Ouèssè et président régional des producteurs d’anacarde Zou-Collines, donne « l’assurance au niveau de la filière anacarde qu’au Bénin, nous avons déjà une unité de transformation installée à Glo-Djigbé, et qui va consommer toute notre production ». Cette rencontre devrait donner lieu, dans les tous prochains jours, à la signature d’une convention entre les deux parties pour réussir la transformation locale de la noix de cajou.