Au soir du conseil des ministres du mercredi 30 janvier 2019, de nouveaux responsables ont été nommés à la tête des écoles et facultés des universités nationales du Bénin. Depuis hier lundi 4 Février 2019, ceux de l’UAC ont commencé par être investis dans leurs nouvelles fonctions.
Bidossessi WANOU
De la faculté des lettres, langues arts et communication à la faculté des sciences sociales en passant par la faculté des sciences et techniques, la faculté de droit et science politique, les nouveaux responsables choisis par le gouvernement pour conduire les facultés et écoles de l’Université d’Abomey-Calavi sont entrés en fonction. En effet c’est entre affliction et soumission que les anciens dirigeants ont laissé le tablier. Pour nombre d’entre eux, le processus de désignation sonne comme un regret de plusieurs années dans un pays démocratique et dans ce système mis en place depuis plusieurs décennies, et qui a même survécu à la dictature de l’ère révolutionnaire sous le parti de la République populaire du Bénin. C’est une option, à en croire certains, qui ne garantit pas la performance des administrations universitaires et surtout la légitimité des responsables. A en croire Frédéric Joël Aivo, ex-doyen sorti de la faculté de droit et science politique : « à l’Université, être l’élu de ses pairs, sortir des entrailles de sa communauté est un privilège qu’aucune compromission avec le pouvoir politique aucune cooptation partisane ne peut égaler. Quand on n’est pas capable de gagner loyalement une élection, on n’utilise pas ses réseaux et le pouvoir politique pour supprimer l’élection». Dès lors, le professeur de droit constitutionnel, confie qu’il n’ira pas s’asseoir, tant que cet acte qu’il qualifie d’injustice et de rétrograde ne sera remis en cause et réparé. Il faut noter que la passation se poursuivra dans les autres entités ce jour, mardi 5 février 2019.