Le jeudi 27 février 2020, au Port Autonome de Cotonou, le ministre de l’Eau et des Mines, Samou Adambi, et son collègue des Infrastructures et des Transports, Hervé Hèhomey, sont allés constater l’arrivée des premiers conteneurs de matériels destinés à l’exécution des travaux du projet Pipeline Export Niger-Bénin.
Sylvestre TCHOMAKOU
Préalablement prévu pour démarrer en janvier 2020, le projet de pipeline Niger-Bénin destiné à « quintupler » les capacités d’exportations d’hydrocarbures du Niger, a connu l’arrivée des premiers matériels de travaux au Port Autonome de Cotonou. Au total, 164 kilomètres de tuyauterie et divers matériaux (soit 17 mille tonnes) ont été transportés par le navire SAGA WELCO pour le compte de ce premier envoi. Long de 1 982 km, dont 1 298 au Niger et 684 km au Bénin, cet ouvrage devra permettre au Niger de renforcer sa place dans le cercle des pays producteurs de pétrole sur le continent. Conduite par la China National Petroleum Corporation (CNPC), la finalisation de la construction de cet oléoduc est prévue pour 2022. La production sera destinée à l’export, via le port en eau profonde de Sèmè-Podji, au Bénin. Accompagné de son collègue des Infrastructures et des Transports, le ministre de l’eau et des mines, Samou Adambi, pour la circonstance, n’a pu dissimuler sa joie à la vue des matériels. « Nous sommes dans la réalité. Pour ceux qui se demandent à quand le démarrage du projet, voici une réponse et dans l’intervalle de trois à quatre semaines les navires vont se succéder à Cotonou », a-t-il clamé. D’après ses explications, le ministre des transports s’est fait le devoir de prendre les dispositions nécessaires pour que le Port de Cotonou soit le Port de passage pour l’ensemble des matériels. « On aurait pu lancer les travaux au mois de mars, n’eût été l’apparition surprise du coronavirus qui va retarder de un à deux mois le démarrage effectif des travaux en terre béninoise. Toutes les dispositions sont prises afin que les navires qui vont débarquer au Port autonome de Cotonou puissent accoster et être déchargés à temps. Les aires de stockage dans les différentes communes sont en préparation et dans ce cadre les mairies concernées sont invitées à une séance de travail la semaine prochaine à Cotonou», renchérit-il. Intervenant pour sa part, le ministre des infrastructures et des transports, Hervé Hèhomey, a invité les différents acteurs portuaires impliqués dans la réalisation du projet à redoubler d’ardeur en vue de combler les attentes. « On aurait pu lancer les travaux au mois de mars, n’eût été l’apparition surprise du coronavirus qui va retarder de un à deux mois le démarrage effectif des travaux en terre béninoise », explique-t-il. Pour ce projet, plus de 3000 agents seront appelés à travailler lors de la phase de construction qui durera deux ans et 500 emplois permanents vont être créés jusqu’à la fin de la phase d’exploitation de l’ouvrage qui dure 40 ans.