La Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI Bénin) a organisé ce vendredi 21 octobre 2022, une séance de dégustation des produits locaux. C’était au siège de l’institution consulaire à Cotonou. Divers mets ont été offerts aux participants.
Abdul Wahab ADO
Les opérateurs économiques et autres personnalités à divers niveaux ont savouré plusieurs types de mets locaux ce vendredi 21 octobre 2022. Avant la séance de dégustation des produits locaux, Casimir Migan, premier vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin a expliqué que la soirée est destinée aux mets locaux pour permettre de rester ensemble et manifester leur attachement à la forme » Choose in Bénin » c’est à dire au « Made in Bénin dans le cadre du mois de consommons local ». Il a invité les participants à la dégustation. Il a était à l’occasion assisté du SG de la Chambre consulaire et du VP en charge de l’industrialisation. « Consommons local conduit à l’industrialisation de notre pays », a-t-il précisé. Au nombre des mets et boissons locaux offerts à la dégustation, on peut citer, Tchoukoutou, Tchakpalo, Weli, l’igname poulet à la viande, du poulet panier au maïs, Atassi, djongoli, banane rôti au beurre de karité, des roulettes de crêpes manioc au niébé, du Atchiékè au gari, jus de pastèque, d’ananas, d’orange, etc.
Les appréciations de quelques responsables de restaurants et les participants
A cette occasion, Floriane, représentante de la marque panier Dana a fait savoir : « j’ai exposé aux participants des paniers de fruits et fleurs en brochettes, des produits locaux précisément bio, car quand on dit, c’est tout ce qui est naturel. Les gens ont beaucoup aimé et nous avons constaté que les gens s’intéressent de jour en jour aux produits locaux et cela fait plaisir. C’est une belle initiative de la CCI Bénin car cela met en valeur les produits locaux et les artisans.
Sessi Bankolé
Sessi Bankolé, fondatrice du restaurant Ikoko a présenté du Weli, de l’igname poulet à la viande, du poulet panier au maïs, Atassi, djongoli, banane rôti au beurre de karité, des roulettes de crêpes manioc au niébé, du Atchiékè etc., l’idée de mettre en valeur les mets locaux est très bonne. « Depuis six ans, nous exposons au public les mets locaux. C’est une fierté pour nous de sortir la cuisine de grand-mère sur de grands événements comme celui-ci, pour les mariages, les anniversaires etc. », a-t-elle indiqué.
Le Coordonnateur du CIPB apprécie

Présent à cette soirée de dégustation, le Coordonnateur du Conseil des Investisseurs Privés au Bénin (CIPB), Léopold Adjakpa Abilé confie : « cette idée est opportune pour nous réhabiliter culinairement et sur plein d’éléments. Je serai content que désormais dans les pots que nous faisons dans nos sociétés qu’on puisse mettre de mets locaux. Qu’on revienne aux boissons locales comme Tchakpalo, Tchoukoutou, etc. J’ai vu et pris du pain à base d’igname, des roulettes de patates douces etc, c’est très bien ».
Le DG Santos Élie apprécie et évoque les défis pour le développement des produits locaux

Le directeur général du développement industriel et conseiller technique à l’industrie du ministre du commerce, Santos Élie confie à cette occasion : « je suis très impressionné de voir l’art culinaire de chez nous présenté sous une forme qu’on dirait importé ou présenté sous une forme de produits venant de l’Europe mais qui en fait ne sont que des produits locaux qu’on connaît ou qui sont d’ici. Cela me fait énormément plaisir de voir qu’on peut faire le développement autrement. On peut rendre nos produits locaux plus attrayants et la variété également de nos produits locaux que j’ai vus montre que notre art culinaire est très riche. Je suis très content de cette initiative de la Chambre consulaire. Car cela montre tout le potentiel que nous avons et que nous pouvons d’avantage mettre en valeur ».

Pour la valorisation des produits locaux, le directeur général du développement industriel et conseiller technique à l’industrie du ministre du commerce a fait des recommandations. « Il faut déjà qu’on puisse faire connaître ce que nous avons, il faut beaucoup plus d’informations pour communiquer autour de ces produits. Il faut davantage de communication autour des produits locaux. De plus, il faut également un peu plus de patriotisme parce-que le manque de patriotisme ou l’amour de ce qui est fait chez nous, nous amène à aller chercher ce qui vient d’ailleurs taxant systématiquement de mauvais ceux de chez nous. Il faut beaucoup de sensibilisation et amener les gens à connaître et à aimer ce qui est fabriqué localement », a plaidé Santos Élie.