Les ressources budgétaires devraient atteindre 2 076 milliards F Cfa, tandis que les dépenses ressortiraient à 2 551,7 milliards en 2024 au Bénin.
Par Aké MIDA
Les ressources totales du budget général de l’Etat devraient s’établir à 2 076,0 milliards F Cfa en 2024, soit une progression de 12,8 % par rapport à 2023, aux termes du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2024-2026 publié en avril dernier. Les projections des services du Ministère de l’Economie et des Finances (Mef) annoncent les ressources de l’Etat à hauteur de 2 297,5 milliards en 2025 et 2 523,8 milliards en 2026, grâce à des réformes d’ordre organisationnel, institutionnel et structurel. Elles s’inscriraient ainsi en hausse de 11,3 % en moyenne annuelle sur la période 2024-2026.
Pour atteindre cet objectif, la politique budgétaire de l’Etat mettrait l’accent sur la mobilisation des recettes intérieures. Celles-ci s’accéléreraient pour atteindre 1 994,369 milliards F Cfa en 2024, 2 215,284 milliards en 2025puis 2 441 milliards en 2026, selon le Dpbeb 2024-2026.
Pour le triennal prochain, la politique de renflouement des caisses de l’Etat s’articulera autour du cadrage budgétaire pluriannuel convenu avec le Fonds monétaire international (Fmi) dans le cadre du programme de Facilité élargie de crédit (Fec). Le programme mixte du Mécanisme élargi de crédit (Medc) et de la Fec, approuvé en juillet 2022 pour une durée de 42 mois, vise à aider le Bénin à répondre aux besoins urgents de financement, soutenir la réalisation des Objectifs du développement durable (Odd), et mobiliser davantage les ressources auprès des donateurs. Il porte sur un montant total de 638 millions de dollars Us.
L’accent sera mis sur le renforcement des régies financières, la digitalisation du paiement des recettes au niveau des représentations diplomatiques et consulaires et la consolidation de l’interconnexion des bases de données pour une meilleure appréhension des contribuables, l’élargissement de l’assiette fiscale et la fiscalisation du commerce électronique. L’exécution du budget permettra de porter le taux de pression fiscale de 13,2 % en 2024 à 14,0 % en 2026.
Par ailleurs, le gouvernement entend prioriser et rationnaliser les dépenses publiques et améliorer leur efficience afin de mieux répondre aux besoins de développement économique, social et de sécurité. Les charges devraient enregistrer une progression moyenne de 8,1 % sur les trois prochaines années en passant à 2 551,7 milliards F Cfa en 2024, puis à 2 700,3 milliards en 2025 et à 2 959,4 milliards en 2026. Il s’agira, entre autres, deréduire le ratio masse salariale sur recettes fiscales de 36,5 % en 2024 à 33,5 % en 2026.
Suivant l’évolution des ressources et des charges du budget général, le déficit budgétaire serait maîtrisé, en passant de 4,3 % en 2023 à 2,9 % en 2024 puis à 2,8 % en 2026. La viabilité de la dette publique est aussi en ligne de mire.
Quelques indicateurs des finances publiques sur la période 2024-2026 (en % PIB)
Source : DGE, avril 2023
Au regard du cadrage macroéconomique, les ressources totales du budget de l’Etat s’inscriraient en hausse sur la période 2024-2026