Les résultats de la deuxième édition de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM), réalisée dans les huit Etats de l’UEMOA en 2021-2022, sont rendus publics en octobre dernier. Le Bénin présente le faible taux de pauvreté monétaire en 2022.
Bidossessi WANOU
L’incidence de la pauvreté monétaire au Bénin s’est établie à 36,2% en 2022 contre 38,5% en 2019, soit une baisse de 2,3 points de pourcentage. Le seuil global annuel de pauvreté est estimé à 287 187 FCFA en 2022, soit 171 936 FCFA pour la composante alimentaire et 115 251 FCFA pour la composante non alimentaire. Au plan géographique, la pauvreté monétaire affecte davantage le milieu rural (quatre ménages sur dix) que le milieu urbain (trois ménages sur dix) et les départements de l’Ouémé (16,0%) et du Littoral (18,3%) présentent les plus faibles incidences de pauvreté monétaire tandis que l’Atacora (53,1%) et le Couffo (54,1%) sont les départements ressortant avec des niveaux les plus élevés d’incidence de pauvreté monétaire. Par rapport à l’année 2019, l’incidence de la pauvreté monétaire a connu une baisse variant de 0,6 à 7,4 points de pourcentage dans sept départements (Littoral, Ouémé, Collines, Borgou, Atlantique, Atacora et Plateau). Dans les cinq autres départements (Zou, Couffo, Mono, Alibori et Donga), on note une hausse de l’incidence soit 1,6 à 5,1 points de pourcentage. C’est la quintessence de la Note sur la pauvreté en 2022 éditée par l’INSTAD au mois d’octobre 2023. Selon ce rapport, le Bénin a enregistré une baisse plus importante de son incidence de pauvreté monétaire entre 2019 et 2022. Selon les conclusions de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM) de 2022, le seuil de pauvreté annuel global est évalué à 287 187 FCFA. Ce seuil est composé de deux éléments distincts : une composante alimentaire s’élevant à 171. 936 FCFA, et une composante non alimentaire atteignant 115.251 FCFA. L’examen des dépenses de consommation des ménages au Bénin révèle que 36,2% de la population vit en dessous de ce seuil de pauvreté. Cependant, ces chiffres globaux masquent des disparités significatives en fonction des départements et des zones de résidence. Dans les départements de l’Ouémé et du Littoral, les incidences de pauvreté monétaire s’avèrent les plus faibles avec respectivement 16,0 % et 18,3 %. Par contre, l’Atacora avec 53,1 % et le Couffo, 54,1 % sont les départements où le niveau d’incidence de pauvreté monétaire est ressorti le plus élevé. La pauvreté monétaire affecte de manière plus prononcée les zones rurales que les zones urbaines. En effet, le taux d’incidence de la pauvreté monétaire s’établit à 30,8% en milieu urbain, comparativement à 40,6% en milieu rural. Des tendances similaires sont observées en ce qui concerne la profondeur de la pauvreté (P1) et les inégalités parmi les individus vivant dans la pauvreté (P2). La réduction de la pauvreté monétaire s’avère plus favorable en milieu rural qu’en milieu urbain. De 44,2% en 2019, ce taux s’est établi à 40,6% en 2022 (soit une baisse de 3,6 points de pourcentage) en milieu rural et de 31,4% en 2019 à 30,8% en 2022 (soit 0,6 point de baisse) en milieu urbain.