Contrairement à ce qu’on peut imaginer, l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ne se préoccupe pas que de la monnaie et de l’économie des pays membres. Depuis quelques années déjà, le regroupement sous-régional a étendu ses actions à d’autres domaines vitaux notamment, ceux touchant au social et aux cinq besoins fondamentaux de l’homme. C’est sans compter le financement de nombreux projets dans plusieurs secteurs pour le bien être des populations.
De l’éducation à la santé en passant par la sécurité, le social, le développement et autres, l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ne se contente point uniquement de sa mission d’institution économique et monétaire. Conscient de ce que le développement économique des nations suppose un préalable, la représentation de l’organisation sous-régionale au Bénin s’y investit sans précédent. Mais il s’avère que nombre de citoyens ne détiennent aucune information sur les nombreuses actions de l’Union à leur faveur. Au fait, explique Komlan Agbo, représentant résident de l’Uemoa au Bénin « nous avons compris qu’il y a des initiatives qui sont prises en faveurs des populations bénéficiaires qui ne sont pas au courant de ce qui se passe ». Et c’est pour pallier ce déficit en information que la commission de l’Uemoa au Bénin a entrepris avec les populations, une session d’informations et de sensibilisation afin de faire le point des différents chantiers déjà réalisés à leur profit dans ces différentes localités ou en cours. A travers une communication, Mahamane Hamidine a mis l’accent sur deux domaines prioritaires d’intervention à savoir, la santé et l’éducation.
Des actions à impact communautaire
Dans le domaine de la santé au Bénin mais aussi dans la sous-région, l’Uemoa vise à renforcer le secteur pharmaceutique et tout le système sanitaire afin de limiter au maximum les évacuations sanitaires qui créent d’importantes fuites de capitaux. C’est ce qui, justifie le projet de mise en place d’un système d’information sanitaire et la notification transfrontalière des épidémies qui seront pris en charge par un réseau de complexes hospitaliers de haut niveau afin de domicilier les dépenses liées auX soins de santé au niveau de la sous-région. Cette mesure vient en effet renforcer la décision de 2001 qui invite chaque pays à affecter 15% de son budget à la santé publique. A cela s’ajoute, la libre circulation et la facilité accordée aux professionnels de la santé d’aller voire de s’installer partout dans l’Union. L’harmonisation de la gestion, des comptes de santé a été aussi un réforme indispensable et a permis la mutualisation de certaines disposition de lutte contre certaines épidémies et pathologies notamment le paludisme. C’est dire que l’Uemoa constitue un véritable appui pour le Bénin dans ce secteur. Cet appui sera davantage formalisé avec la mise en place les touts prochains jours, de l’Organisation ouest africaine de la santé (Ooas). Toujours dans le cadre de l’harmonisation, l’Uemoa a plaidé pour que les étudiants étrangers qui viennent se faire former dans les universités publiques du Bénin, soient soumis au même frais d’inscription que leurs homologues Béninois. On peut également ajouter à cette série d’actions, une veille permanente quant aux risques de transfert d’épidémie face à la porosité des frontières. Au terme des présentations, les municipalités se sont indignées de ce qu’elles ne sont pas directement impactées par ces différentes interventions. Mais Komlan Agbo, représentant résident de l’Uemoa au Bénin a fait savoir que cela ne serait pas possible, car, l’Union se préoccupe beaucoup plus de l’aspect communautaire et non locale. Néanmoins, ses actions impactent indirectement les communes car, par leur associations au plan national, elles peuvent remonter leurs doléances inquiétudes. Il faut signaler que l’Uemoa a mis dans ces dernières actions, un accent particulier sur le secteur de la santé en attendant celui de l’artisanat l’année prochaine.
Falco VIGNON