Le Bénin demeure le dernier au sein de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) en matière de dépenses de personnel. Alors que la norme communautaire est de 35%, les dépenses de personnel s’établissent à 47,3% au Bénin malgré les efforts consentis.
Des performances peu reluisantes affichées par le Bénin en ce qui concerne la maîtrise des dépenses de personnel. Selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2019-2021, les dépenses de personnel se sont établies à 337,3 milliards FCFA en 2017 contre 353,8 milliards FCFA en 2016 et 343,4 milliards FCFA en 2015. Par rapport à 2016, elles ont enregistré une baisse de 4,7%. Rapportées aux recettes fiscales, les dépenses de personnel s’établissent à 47,3% en 2017 contre 55,2% en 2016 et 48,2% en 2015. Elles restent toutefois supérieures à la norme communautaire de 35%. Face à cette situation, plusieurs mesures sont en cours pour l’encadrement des dépenses de personnel. Entre autres, il y a le recensement périodique des agents de l’Etat; l’audit des effectifs et des compétences ; la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ; l’interfaçage des systèmes FUR5 et SUNKWE6 ; la bancarisation des avantages des agents de l’Etat ; la priorisation des secteurs essentiels pour les recrutements d’agents de l’Etat ; le paiement par virement bancaire des agents des postes diplomatiques et consulaires. Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2019-2021indique que les dépenses totales de l’Etat et prêts nets se sont établis à 1 318,1 milliards FCFA en 2017 contre 1 086,3 milliards FCFA en 2016 et 1 242,3 milliards FCFA en 2015. Comparées aux réalisations de 2016, elles affichent une progression de 21,3%, portée par les dépenses d’investissement. Les autres dépenses courantes concernent les pensions et bourses, les autres dépenses courantes et les dépenses de fonctionnement. Les pensions et bourses ont enregistré une hausse de 22,0% pour s’afficher à 95,6 milliards FCFA en 2017. Les dépenses de transfert quant à elles sont passées de 249,5 milliards FCFA en 2015 à 166,6 milliards FCFA en 2017, soit une chute de 33,2%. Elles se décomposent en subventions aux offices et établissements publics et en transferts courants aux services de l’Etat. La baisse des dépenses de transfert se justifie par l’arbitrage opéré en début de gestion sur les activités budgétisées par les unités administratives ; la non reconduction de la subvention de l’Etat à la filière coton.
Joël YANCLO