Le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a salué le programme d’actions du gouvernement, qui laisse déjà entrevoir d’importantes retombées. L’opportunité de ce programme à l’allure réformatrice comme c’est le cas depuis peu partout en Afrique n’a pas échappé au ministre d’Etat. C’est pour lui, une preuve que le Bénin communie à la stratégie à dix ans de la Banque africaine de développement basée sur les High 5, notamment celle de vaincre la famine, laquelle banque constitue un partenaire de poids pour le Bénin.
L’Etat des lieux quant au développement de l’Afrique laisse bien entrevoir une lueur d’espoir maintenant et ce, ces trois dernières années. Si cela est à mettre à l’actif des nombreuses réformes engagées par plusieurs Etats, il faudra noter également le rôle important que joue la Banque africaine de développement dans un tel processus sans omettre les efforts du Bénin pour ne pas se faire compter l’histoire. C’est d’ailleurs pour cela que dès son avènement à la tête de ce pays, le président patrice Talon a concocté une liste de projets et de reformes susceptibles de propulser le Bénin et par dessus tout, le continent noir. A en croire Abdoulaye Bio Tchané, il ne peut d’ailleurs en être autrement : « Nos pays ont besoin de plus de réformes, de croissance économique et de résilience, de meilleure redistribution de la croissance et d’une plus grande efficacité de la lutte contre la corruption » estime le banquier et homme d’Etat. Et c’est justement dans cet esprit que le programme d’actions du gouvernement béninois est conçu par le président Patrice Guillaume Talon. Dans son déploiement, ce programme croise une alliée forte ; La Banque africaine de développement. En effet sachant que 70 projets de ce programme de gouvernance visent à combattre la faim et la famine sous toutes ses formes, Bio Tchané ministre d’Etat témoigne de ce que, « cette vision du gouvernement béninois est en parfaite symbiose avec la stratégie à dix ans de la Banque basée sur les High 5, et plus spécifiquement la priorité de nourrir l’Afrique ». Et ce n’est pas tout car, si bien se nourrir relève d’un acte d’autonomie, il s’impose des préalables dont, un emploi décent à chaque citoyen ou à un grand nombre. Dans le même temps, les citoyens doivent pouvoir compter sur un minimum de confort social afin d’être efficace dans leurs différentes missions. Le gouvernement y a pensé et a initié un programme de valorisation du capital humain ; l’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH), un projet qui entend œuvrer à la répartition idéale des ressources pour un minimum de bien être à la masse.
Des acquis à renforcer et à consolider
Les quelques années de mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement témoignent bien de ce que, si ce programme n’existait pas, il fallait l’élaborer. Excellent document de gestion d’Etat, le PAG confie Bio Tchané dans sa tribune, « révèle la forte conviction du gouvernement qu’il est possible de bâtir au Bénin une économie forte, résiliente, qui crée de l’emploi décent, réduit le chômage, la précarité et les inégalités ». Avec ce programme, l’électrification de l’Afrique prend véritablement son envol. En effet, à l’échéance 2021, le Bénin compte gagner le pari de l’autosuffisance énergétique. D’acheteur d’énergie, il entend en commercialiser avec une production de 600 MW contre 20 MW à son arrivée. C’est l’un des défis majeurs qu’a promis relever le président Talon, conjuguer au passé le délestage qui jusque là, était vu comme une fatalité. Ce faisant, le PAG impacterait davantage l’économie qui, en devenant de fait compétitive parce que attractive, érigera le pays en une destination favorite pour tout investisseur. Ce pas dans le secteur énergétique, tirerait aussi vers le haut le secteur industriel resté embryonnaire. Et pour appuyer tout ceci, il importe de renforcer les relations avec les pays voisins pour lesquels, le Bénin géographiquement honoré, sert de viaduc en transit. Et c’est là un pan important de ‘’la stratégie Industrialiser l’Afrique et à celle d’Intégrer l’Afrique portées par les High 5 de la Banque’’. Cependant, ne peut répondre à de tels appels, qu’une banque financièrement assise d’où le ministre d’Etat en appelle à l’augmentation de la capitale de l’institution. Ainsi, elle pourra, au delà du Bénin, assister un nombre beaucoup plus accru de pays qui, comme le Bénin, ont un accès limité au marché financier.
Bidossessi WANOU