L’aménagement de la berge lagunaire de Dantokpa se poursuit. Après l’opération de libération de cet espace autrefois occupé par les vendeurs de divers objets et articles, les travaux d’assainissement avancent à grand pas, donnant un autre visage à cette berge.
Nafiou OGOUCHOLA
La berge lagunaire de Dantokpa retrouve, peu à peu, ses lettres de noblesse. En effet, après le déguerpissement des vendeurs d’articles divers qui encombraient cet espace, le génie militaire s’est attelé à débarrasser le site des ordures et déchets divers. Etendue sur plusieurs centaines de mètres, l’espace qui s’étend d’un côté à l’autre du nouveau pont de Cotonou, s’est peu à peu vidé des détritus qui l’encombraient. Après cette phase du travail, le génie militaire se consacre au remblai de cet espace avec de la terre jaune. Le sable noirâtre, chaud avec plein de poussière a cédé place à la terre jaune. Et les conséquences de ce remblai n’ont pas échappé aux populations riveraines. « Avant, l’air était presque irrespirable ici. Même à 100 mètres, vous êtes harcelés par les mauvaises odeurs. Après le déguerpissement des occupants de la berge, on s’est rendu compte de la quantité d’ordure qui était accumulée sous nos pieds. Aujourd’hui, avec le remblai qu’effectuent les membres du génie civil, l’air est un peu plus respirable. C’est vrai que les travaux ne sont pas terminés et que ce sera mieux à la fin mais honnêtement, nous respirons un peu d’air frais maintenant », a confié Osséni Alidou, usager du marché Dantokpa.
Les populations riveraines de la berge lagunaire de Dantokpa commencent par apprécier les travaux qui sont en train d’être effectués. A en croire Francis Mihami, riverain, l’opération d’assainissement de la berge lagunaire de Dantokpa est salutaire car cela donne une autre image de cet espace et participe aussi à sécuriser cet endroit où des actes d’insécurité se perpétraient des fois. Selon la directrice de l’école maternelle publique du nouveau pont, Lèkè Nadia épouse Johnson, les travaux d’assainissement de la berge lagunaire constituent du pain bénin pour les populations riveraines en l’occurrence les apprenants et leurs enseignants. «Avant, à partir de midi, les vendeurs de friperie commençaient à brûler les effets qu’ils ne pouvaient pas commercialiser. Les salles de classe portent encore les stigmates de ces feux ardents. Nous constatons que les travaux d’assainissement se poursuivent et nous encourageons nos autorités à persévérer et à aller au bout », a-t-elle confié. A la suite de l’enseignante, Reine Hounkpè, une riveraine, a abondé dans le même sens. A l’en croire, le travail qui a débuté par les dirigeants béninois est de longue haleine. « Les travaux se poursuivent, c’est bien. Mais j’aimerais inviter les autorités béninoises à maintenir les hommes en uniforme sur ce site. Car, le jour où ils ne seront plus là, les riverains commenceront par y déposer des ordures », a-t-elle renseigné.
Le site en aménagement est en effet gardé en permanence par des militaires. De jour comme de nuit, ceux-ci dissuadent les riverains d’inonder cet endroit d’ordures et autres déchets.