L’étude sur le plan technique et les aspects de mise en œuvre et d’exploitation de la future autoroute de 1000 km reliant Abidjan à Lagos via Accra, Lomé et Cotonou va coûter 22,7 millions USD.
Issa SIKITI DA SILVA
Le montant de 12,7 millions USD va être fourni par la Banque africaine de développement (BAD), tandis que l’Union européenne (UE) a mobilisé une subvention de 9,1 millions d’euros, portant ainsi le financement total du projet d’étude à 22,7 millions USD. L’accord du financement de cette étude a été signé lundi 4 février 2018 à Abidjan entre la BAD et la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), en présence du responsable de la coopération de l’Union européenne (UE) à Abuja, Kurt Cornelis, ainsi que d’autres hautes personnalités de la sous-région. L’accord intervient près de cinq ans après la signature par les présidents de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria d’un traité sur l’établissement de l’autoroute en mars 2014. Le Nigeria a la deuxième plus grande économie en Afrique et la première en Afrique de l’ouest, tandis que la Cote d’Ivoire et le Ghana sont des acteurs économiques majeurs dans la sous-région. Les signataires pensent fermement qu’en reliant certaines des villes africaines les plus grandes et les plus dynamiques sur le plan économique, la route favorisera le commerce transfrontalier et intégrera les économies en croissance rapide au sein de la CEDEAO. Cela devrait ainsi contribuer à réduire les niveaux de pauvreté de la population, qui dépend du commerce interrégional pour sa subsistance. Pourtant aucune date n’a été fixée ni pour le démarrage de l’étude technique ni pour les travaux de construction de l’autoroute à six voies (trois voies aller et trois voies retour). Ebrima Faal, haut représentant de la BAD au Nigéria, a dit que la banque reste pleinement attachée à la Vision 2020 de la CEDEAO. «Nous travaillerons en étroite collaboration avec les secteurs public et privé pour libérer de nouvelles sources de croissance pour l’Afrique, tout en réduisant les inégalités entre les pays et à l’intérieur des pays. Ensemble, nous pouvons libérer les énormes potentiels de l’Afrique de l’ouest et atteindre les objectifs de développement durable pour la région », a déclaré Faal.