Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre de l’économie numérique et de la digitalisation était l’invité de la plateforme gouvernementale d’échanges avec les internautes, ASKGOUVBENIN le jeudi 07 novembre 2019. Elle s’est prêtée à l’occasion de plusieurs des internautes, auxquels elle a abordé des réponses, à travers un bilan des interventions et projet dans le secteur du numérique et de la digitalisation, les défis et perspectives sans oublier les prouesses à l’actif du Bénin dans la révolution numérique. Le numérique et la digitalisation ont été abordé dans tous ses aspects dans cette intervention. Lisez…
Nous allons bientôt avoir notre Data center que nous allons intégrer au projet de digitalisation
THEME1 : RESEAUX GSM, ACCES INTERNET ET DEPLOIEMENT FIBRE OPTIQUE
Ma préoccupation est de savoir quand est-ce que nous aurons la connexion internet haut débit et accessible à moindre coût à tous les Béninois et ceci à moindre coût avec les réseaux MTN et MOOV
L’internet est un aspect important et le haut débit l’est encore plus puisqu’il permet d’aller vers les usages numériques. Dans le secteur du mobile, effectivement MTN et MOOV sont les deux opérateurs qui offrent des services internet. Ce que je vais vous dire, nous avons fait beaucoup de pas.
En 2016, nous étions autour de 25% de pénétration de l’internet mobile et aujourd’hui, nous sommes autour de 35% selon l’ARCEP. Cela peut sembler peu. Mais quand on voit le gap comblé en 2 ans, c’est très important. Cela permet de voir que les projets structurants que nous avons, ont eu des résultats effectifs sur la pénétration de l’internet. S’agissant du coût, contrairement à la perception, et récemment il y a quelques semaines avec le travail que nous avions fait sur l’universalité de l’internet avec l’UNESCO, nous avons vu que le Bénin fait partie des pays où le coût de l’accès à l’internet est raisonnable. Les récents encadrements de l’ARCEP ont permis de pouvoir donner le choix au consommateur selon ses besoins tout en encadrant ses dépenses. Nous sommes dans un cercle vertueux et non vicieux. Un cercle qui permet aux opérateurs de continuer les investissements tout en assurant le fait que les consommateurs arrivent à consommer l’internet selon leur besoin.Cela a permis à notre écosystème d’avoir des coûts et des offres attrayants.
Où en somme nous avec le maillage du territoire en fibre optique ?
Comme vous pouvez le voir sur l’écran, nous avons un maillage en fibre de notre pays qui est assez conséquent. Nous sommes allés très vite sur ce volet des infrastructures numériques parce que très tôt, le gouvernement sous l’égide du Président de la République, a impulsé une dynamique dans le déploiement des fibres optiques dans notre pays. Nous avons commencé à réhabiliter la dorsale nationale. Cette dorsale permet d’amener les capacités du nord au sud de notre pays. Et ensuite, nous avons fait des boucles. Pourquoi des boucles ? Pour desservir toutes les localités qui sont de part et d’autre de cette dorsale. C’est important pour assurer la redondance. Lorsque vous avez une boucle, en cas de coupure d’un côté, vous pouvez réorienter le trafic de l’autre côté. Tout en raccordant les localités par le déploiement des fibres, on s’assure de faire de façon régulière, grâce à une ingénierie des boucles. Aujourd’hui, nous avons trois boucles : deux boucles vers le Sud entre Porto-Novo, Adjohoun, Bohicon, Cotonou avec un rebouclage à Porto-Novo ; une 2e boucle qui part de Porto-Novo vers Sakété- Dassa-Bohicon-Cotonou et reboucle à Porto-Novo ; une boucle vers le Nord via Parakou, Djougou, Natitingou puis Kouandé, qui permet jusqu’à Ouassa-Péhunco– Kérou-Banikoara de pouvoir bénéficier et assurer une certaine sécurisation. Quand on a des boucles, une dorsale,in fine, les localités sont connectées. Dans le maillage, nous avons aussi assuré qu’on ait des bretelles qui puissent desservir différentes localités comme les bretelles Bohicon-Abomey, Tanguiéta-Porga, Dassa-Savalou, Kandi-Ségbana, N’Dali-Nikki, Djougou-Ouaké. Il faut signaler que ces différentes bretelles seront densifiées dans une seconde phase. Nous allons nous assurer que certains lieux stratégiques comme dans les secteurs touristiques, de l’eau, de l’énergie…soient desservis par le biais des bretelles.
Troisièmement comme notre réseau va du Sud-est vers le Nord à travers la dorsale, nous allons nous assurer que la partie Ouest également soit prise en compte et en même tempsnous devrons œuvrer pour une autre boucle de sécurisation.
À quand l’accès à la fibre optique à domicile au Bénin ?
C’est un point très important parce que les domiciles se trouvent dans des localités. Lorsque nous faisons les bretelles et que nous arrivons dans les localités, ce qui reste, c’est le maillageà l’intérieur des localités pour desservir les foyers. Dans le cadre du projet de développement des infrastructures de téléphonie et de communication, nous avons déployé près de 250 km de fibres FTTH surtout pour permettre l’accès facile aux services dans le Grand Nokoué, …Vous avez suivi le lancement des 40 pointscommunautaires dans 40 communes de notre pays grâce à l’appui du gouvernement à un fournisseur d’internet. Cela a permis de déployer un accès Wifi dans les maisons des jeunes, notamment à toutes les couches sociales de notre pays. L’intérêt du projet était de rapprocher l’internet des populations.
Quels sont les stratégies mises en place pour rendre accessible la fibre optique au public tout en garantissant la stabilité du réseau, son débit et sa constance ?
Cette question regorge beaucoup de volets. Pour la qualité, nous avons mis en place des structures de contrôle internationalement reconnues. Les installations au Bénin se font suivant les normes internationales. Il y a aussi des cabinets de contrôle qui appuient les équipes.
Pour ce qui est des débits, l’installation des fibres optiques impose déjà des débits très hauts voire évolutifs allant de 2 jusqu’à 100 Mégabits par seconde chez l’abonné.
Au sujet de la qualité des services, l’ARCEP-Bénin veille bien au grain en fixant les standards et des normes de qualité.
Thème2 : TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE
Dans la TNT nous sommes allés très vite. Nous avons réalisé en 3 années ce que d’autres pays ont mis plusieurs annéesà faire. Je sais que les Béninois sont impatients de passer à la TNT, ce qui est normal. Je puis vous assurer que ce projet phare est entrain d’être réalisé avec célérité. Aujourd’hui, la TNT est effectif dans notre pays.
A quand le démarrage effectif de la TNT télévision numérique terrestre au Bénin ?
La TNT est effective au Bénin avec 29 sites où les tests sont très concluants. Votre question est de savoir quand est-ce que les Béninois recevront dans leur salon la TNT ?
Ce sera pour bientôt car la question des commandes des décodeurs est entrain d’être réglée pour ne pas faire comme certains pays qui font des lancements partiels. Le Bénin a pris une approche globale.
Combien de chaînes sont actuellement disponibles sur la TNT ? Qui s’occupe de la diffusion des chaînes ?
Les dispositions d’ordre stratégique pour la diffusion par Bénin diffusion en cours de création sont entrain de finir. En entendant sa création, le comité de pilotage de la TNT qui a suivi le déploiement de l’ensemble de l’infrastructure, est entrain de tenir les activités de façon à ce que Bénin Diffusion prenne le relais dans les meilleurs délais.
Nous avons aujourd’hui 15 chaînes disponibles à savoir 11 chaînes nationales en plus de 4 chaines Internationales.
Quelles sont les mesures de sensibilisation et d’information de la population au passage de la TNT ?
C’est un aspect que le gouvernement n’a pas occulté puisqu’un tel passage doit se faire avec des actions de sensibilisation et d’informations pour toutes les couches sociales. A cet effet, une agence de communication est recrutée pour faire le nécessaire.
Thème3 : FACILITES ET ACCOMPAGNEMENT DES START UP
Quel est le statut des startup au BENIN ? À quand un véritable écosystème au profit des startup béninoises ?
Je vais vous apprendre une bonne nouvelle. Aujourd’hui, nous avons un véritable écosystème pour les startup au Bénin. Nous avons en place un cadre juridique à travers le code du numérique appuyé par une volonté politique forte. Ce sont ces deux composantes qui permettent à un écosystème d’éclore. La volonté politique est caractérisée par la mise en place d’un comité chargé de booster l’entreprenariat dans le domaine des startups.
Que faites-vous pour répertorier les startup numériques du Bénin dans le but de les accompagner ?
Après les dernières éditions sur la valorisation des startup, nous avons mis en œuvre un certain nombre d’actions dont le fait de répertorier l’ensemble des startup existants. Cela nous a permis d’avoir une base de données sur les startup et de procéder à leur classification par domaine d’activités. Par exemple dans les secteurs comme la santé, la finetch, l’éductech… Aujourd’hui on a plus d’une centaine de startup dans notre base de données qui sont classées selon leur niveau de maturité. Au-delà des identifications officielles, il faudrait que les startup cherchent à faire bouger les lignes pour se donner une meilleure visibilité auprès des décideurs.
Thème 4 : DEVELOPPEMENT DU E-COMMERCE AU BENIN
Quelles politiques ou stratégies mettez-vous en place pour développer et dynamiser le e-commerce au Benin ?
Il y a beaucoup de points.
La première stratégie est le PAG. Nous avons un projet phare dédié spécialement au développement du E-Commerce avec un ensemble d’actions associées.
Deuxièmement, nous avons en cours de mise en œuvre, une stratégie pour le e-commerce dans notre pays. Plusieurs ateliers ont déjà réuni les acteurs pour une harmonisation des démarches pour sa concrétisation.
Troisièmement, sous l’égide du Président Patrice TALON, nous avons associé les meilleurs acteurs internationalement reconnus pour leur pratique dans le domaine du e-commerce.
En marge de tout ce qui précède, nous menons des actions plus opérationnelles comme la mise en place du cadre règlementaire, la lutte contre la cybercriminalité pour rassurer ceux qui vont faire des achats en ligne.
Envisagez-vous de créer une banque numérique tel que PayPal pour faciliter les transactions ? Car, si nous prenons la carte visa de la banque UBA que je connais, nous pouvons l’utiliser pour faire des achats à l’international mais nous n’avons pas la possibilité de vendre avec cette carte. Est ce qu’il existe déjà des moyens de faire des transactions des autres pays à l’international ?
Nous avons actuellement le projet d’une plateforme permettant les échanges en ligne. Cette plate-forme va agréger l’ensemble de nos paiements de façon à ce qu’on ait une unicité de paiement. Cela permettra d’asseoir une meilleure confiance dans les transactions tant pour les Béninois que pour les étrangers.
Thème 5 : DU PROCESSUS DE DIGITALISATION
Quel bilan peut-on faire de la digitalisation au Bénin et quelles en sont les perspectives à court et moyen termes ?
Le Bénin a beaucoup avancé sur les questions de digitalisation. Les années passées ont été mises à profit pour sélectionner un certain nombre de partenaires dans une procédure de transparence. Il faut noter qu’aujourd’hui nous sommes à une étape de mise en œuvre de quelques projets structurants.
Mais quand on parle de digitalisation, la première condition est la question de sécurité. Aujourd’hui, le Bénin a une plateforme à clé publique qui va lui permettre de sécuriser nos plateformes. Par exemple, la digitalisation permet d’identifier formellement la personne qui demande un service dans l’administration publique. Elle évite les variations dans les renseignements fournis par le requérant. Aujourd’hui, ce projet est bien avancé. Nous allons bientôt avoir notre Data center que nous allons intégrer au projet de digitalisation.
Deuxième chose pour notre digitalisation au Bénin, c’est le bus de données d’inter opérationnalité que nous mettons en place avec nos partenairesestoniens qui sont très avancés dans la digitalisation. A terme, ce bus de données nous permettra d’avoir des bases d’informations utiles pour chaque Béninois, toute chose qui améliorera la qualité des données.
Il y a aussi le portail des services publics qui va de pair avec le bus de données d’inter opérationnalité.
Quand on parle de digitalisation, on pense tout de suite à la dématérialisation. La dématérialisation de notre administration se poursuit à grand pas. Vous avez surement entendu les innovations dans les domaines des impôts où les déclarations se font en ligne, le téléchargement des fiches de paie à distance… Aujourd’hui nous devons passer à l’étape d’industrialisation de la digitalisation pour permettre à tout citoyen quelle que soit sa situation géographique de pouvoir demander des services administratifs sans se déplacer.Le e-visa est un exemple concret de la dématérialisation et de la digitalisation qui continue d’émerveiller plus d’un.
De nos jours, nous sommes toujours obligés de faire le rang au tribunal pour faire un casier judiciaire. Pourtant, toute la procédure peut être en ligne. SmartGouv devrait semble-t-il permettre la dématérialisation de l’administration qu’en est-il à ce jour ?
Jusqu’à quand les pièces d’état civil seront-elles numérisées au Bénin ? Les citoyens pour des raisons sociales ou d’affectation pour le travail, repartent désagréablement dans leur localité de naissance pour réunir les pièces (la souche de l’acte de naissance par exemple) avant de constituer un dossier. Prenons l’exemple de celui ou celle qui est né(e) à Malanville et qui réside à Grand-Popo.
Sur ces deux volets, nous avons fait un compte rendu d’étapes au Conseil des Ministres sur la mise en place de notre portail national sur le service public. Le conseil a approuvé la dématérialisation des 7 premiers E-services à savoir le registre de commerce, le certificat de conformité environnemental, le permis de construire, le certificat de nationalité, l’attestation d’affiliation au FNRB, l’attestation de jouissance des pensions, l’attestation de prise en charge des retraités. Après ces premiers, nous aurons une vague de 45 autres E-services. Il faut ajouter que ce nombre va croître au fur et à mesure avec le temps pour prendre en compte tous les services.
Quelles sont les mesures déjà prises par le gouvernement pour amorcer la digitalisation dans les écoles ?
La question de l’introduction du numérique dans nos établissements scolaires est très cruciale pour le régime actuel. Il y a l’introduction du numérique dans l’apprentissage et l’enseignement. D’ailleurs les trois ministères en charge de l’Education sont bien conscients des enjeux et œuvrent pour la concrétisation de ce volet du PAG. Le 5 novembre dernier, nous avons fait le lancement de 24 salles multimédias dans 24 établissements scolaires publics à raison de 2 établissements (1 dans le primaire et 1 au secondaire) par département. Ces salles sont équipées d’ordinateurs, de matériels pédagogiques numériques et les enseignants à utiliser ses outils. Signalons que l’enseignement supérieur en bénéficie également pour le bonheur des étudiants. On peut noter l’interconnexion de nos universités publiques. Bientôt, les universités seront connectées aux universités de la sous-région et du monde.
QUESTIONS DIVERSES
Depuis la création du ministère de l’Economie numérique, quel est le capital numérique accumulé par le Bénin ? Quel est l’effet de ce capital numérique sur le système productif de notre pays. En gros, quelle est la contribution totale de l’économie numérique à la croissance économique au Bénin ? Quels sont les moyens préconisés par l’État béninois pour assurer la sécurité de ses citoyens sur ce nouveau continent que devient « Internet » ?
L’Economie numérique fait partie des secteurs de la relance économique. La dématérialisation du système de la gestion foncière a permis d’avoir des informations pour les candidats aux dernières législatives afin de payer le montant correspondant pour obtenir leur quitus fiscal. Aujourd’hui la déclaration des impôts pour les entreprises se fait en ligne. Ce sont quelques exemples qui montrent que le numérique apporte un plus à la croissance économique.
Pour le volet sécurité, nous avons une agence nationale de la sécurisation des systèmes d’information créée par la loi portant code du numérique. Cette agence porte la mission d’assurer la confiance numérique à nos concitoyens lorsqu’ils se retrouvent dans le cyberespace. Cette agence est appuyée par des structures comme la Police républicaine… D’autres mesures sont prises pour sécuriser les systèmes d’information critiques comme celui de l’eau ou de l’électricité ou encore celui des banques. Tout cela pour permettre de montrer au monde entier que nous sommes un pays où la cybercriminalité n’a plus sa place.
La sécurité étant l’affaire de tous, le gouvernement a pensé aussi au développement de compétence de la lutte contre la cybercriminalité au sein de la population à l’image de la sécurité physique des personnes et des biens. Ainsi grâce à toutes ces actions mises en place, le Bénin est passé 8e sur le plan africain en matière de cyber sécurité.
Serait-il possible d’avoir accès aux diverses informations collectées lors des recensements (LEPI, RAVIP) dans le cadre de la mise en place de projets informatique à caractère social ?
Notre code sur le numérique donne une grande emphase dans la protection des données à caractère personnel. La protection des données personnelles est un élément important pour le gouvernement. Donc les données collectées lors de la LEPI ou RAVIP ne peuvent pas être mis à la disposition d’individus ou de structures sans la mise en œuvre d’une procédure légale.
Que pourrons nous retenir sur la question de La mise en place de la cite internationale de l’innovation au Bénin ?
Ce qu’on peut retenir de la Cité internationale de l’innovation et du Savoir au Bénin, qui est aussi un projet phare du PAG, est qu’elle est un laboratoire de protypage grandeur nature.
SEME City est à la croisée de trois grands mégapoles à savoir Porto-Novo, la frontière du Nigéria et Cotonou.
Cette agence veut avoir un hub d’innovation, dynamique mettant en avant la co-construction pour permettre d’avoir des solutions qui permettent d’avoir des solutions aux problèmes quotidiens dans notre pays, la sous-région et au plan international, relatives aux villes intelligentes.
L’installation du data center est une bonne initiative et vu les contraintes liées à son fonctionnement (énergivore, sécurité et sensibilité des données, coût d’investissement et de fonctionnement très élevé…). Quels sont les stratégies et partenariats à mettre en œuvre pour concrétiser ce projet et rentabiliser son investissement ?
Merci pour avoir reconnu que le data center est une bonne initiative. Je vous confirme qu’il est déjà installé à Abomey-Calavi. D’ailleurs notre partenaire allemand est très satisfait de l’évolution du projet et de l’engagement du gouvernement béninois à jouer sa partition. Le bâtiment est prêt. Nous sommes entrain d’acquérir les équipements. Notre Data Center est certifié Tiers3. Une certification noble car la plus grande certification à l’international est le Tiers4. A ce sujet, il lui faut des redondances en termes d’énergie, de froid, de sécurité, de protection… car on doit le faire avec beaucoup de responsabilité. Tout sera mis en œuvre pour sa pérennité et sa rentabilité.
Quelles sont les perspectives du gouvernement à travers votre ministère dans le processus de la digitalisation des MCM aux plus pauvres ? Que pensez-vous apporter en termes d’appuis au FNM afin que cette digitalisation respecte le code du numérique et les normes de la BCEAO ?
Mon ministère dans son rôle transversal d’appui à l’ensemble des activités, travaille de front, de concert avec l’ensemble des autres ministères. Récemment, j’ai eu des échanges avec ma collègue en charge des microcrédits sur les voies et moyens pour la digitalisation des microcrédits aux plus pauvres afin d’offrir les services avec les standards les plus hauts pour le bonheur des bénéficiaires. Cette amélioration est nécessaire car la microfinance participe au développement de notre pays à travers nos mères, nos sœurs même si les hommes ne sont pas exclus. Aujourd’hui la dématérialisation au niveau du FNM et à un niveau plus large, est effective tout en respectant les règles de la BCEAO et de l’UEMOA.
La préparation du Bénin à l’OPEN DATA est un aspect important pour notre gouvernement qui a choisi comme leitmotiv, la transparence. Mais cela ne signifie pas que nous allons mettre à disposition du public, les données personnelles de nos concitoyens. Cela dit nous devons respecter le principe de confidentialité pour certaines données personnelles lorsque nous sommes à l’OPEN DATA.
Je voudrais vous remercier pour l’ensemble de vos questions et vos contributions sans oublier vos propositions. Avec plus de 200 questions, je ne pourrai pas répondre à toutes vos préoccupations. Alors pour des questions spécifiques dont vous estimez ne pas avoir de réponses, vous pouvez vous rapprocher de nous au ministère du numérique et de la digitalisation. Ou consultez www.numerique.gouv.bj ou rapprochez de nos agences comme ANSSI, ADN, ASSI.