Le Bureau Indépendant d’Evaluation (BIE) du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a organisé ce mardi 12 juillet 2022, première session ordinaire au siège de l’institution à Cotonou.
Abdul Wahab ADO
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique sous le leadership et le management de son Directeur Général, Ngueto Tiraïna Yambaye œuvre pour l’amélioration de la gouvernance économique et la performance du Fonds. C’est dans cette dynamique que s’inscrivent les différentes réformes dont le Bureau Indépendant d’Evaluation. En effet, à l’instar des institutions internationales, le Fonds s’est engagé dans une nouvelle dynamique impulsée par son conseil des gouverneurs en vue d’améliorer sa gouvernance notamment la rendre plus performante. A cet effet, lors de sa 12eme session ordinaire, le Conseil des gouverneurs a décidé dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique 2021-2025, de doter l’institution d’un Bureau indépendant d’évaluation (BIE) composé des banques des États membres. Il s’agit de : la banque des États de l’Afrique centrale (Beac), la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), la Banque centrale de la Mauritanie (BMC) et la Banque nationale du Rwanda (BNR). Il faut préciser que le BIE est rattaché au conseil des gouverneurs, l’instance suprême du Fonds et aura pour principale mission, l’évaluation de toutes les instances (Conseil d’administration et conseil des gouverneurs). Pour ce qui concerne ses démembrements, il y a : le Comité d’audit, le comité de garantie, le comité de gouverneur et rémunération notamment le conseil des gouverneurs aux règles en vigueur et aux meilleures pratiques de la profession. Le BIE compte les autres outils de suivi d’examen, d’évaluation et de contrôle du Fonds et permet par conséquent, d’améliorer la capacité de l’institution à respecter les normes les plus élevées en matière de gouvernance. Il n’est soumis à l’autorité hiérarchique d’aucun organe et exerce en toute indépendance son mandat. Il rend compte exclusivement au Conseil des gouverneurs. Le mandat du BIE s’étend à toutes les activités du Fonds (siège, bureaux d’informations et de liaison y compris) ainsi qu’à tous les organes et à son personnel. Le démarrage des activités du BIE qui intervient, consécutivement à la nomination de trois administrateurs Indépendant consacre la volonté du conseil des gouverneurs de voir appliquer au Fagace les meilleurs standards en matière de gouvernance pour rendre le fonds plus performant et plus apte à répondre plus efficacement aux attentes du marché.
Des précisions de Mohamed Lemine Raghani président du BIE au démarrage des activités
Présidant le Bureau indépendant d’évaluation (BIE) du FAGACE, le Représentant de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), Mohamed Lemine Raghani a, au terme de la réunion, répondu à quelques questions des professionnels des médias. Interview. Bonjour Monsieur le Président. Que savoir du rôle et de la mission du Bureau indépendant d’évaluation (BIE) que vous présidez ?
Tout d’abord, je voudrais remercier la presse de m’offrir cette occasion de donner un certain nombre d’informations sur cette nouvelle instance du FAGACE, une instance de gouvernance. Je voudrais aussi rappeler un peu le contexte de la création du Bureau indépendant d’évaluation (BIE). Cette instance a été créée dans le cadre du renforcement de la gouvernance du FAGACE. Comme vous le savez, le FAGACE a adopté une stratégie avec un certain nombre d’axes dont un axe sur le renforcement de la gouvernance pour renforcer l’efficacité de cette institution multilatérale de financement de premier plan. Donc le Bureau indépendant d’évaluation (BIE) a été créé par décision du Conseil des Gouverneurs du FAGACE et a pour mission, essentiellement, d’évaluer la performance des instances, des organes du FAGACE, à savoir le Conseil des Gouverneurs, le Conseil d’Administration et la Direction Générale. Et dans le but de formuler aussi des recommandations pour corriger, pour améliorer le fonctionnement de ces organes. Aussi, parmi les attributions, on peut citer l’évaluation de la performance des activités du FAGACE (les projets, les programmes), toujours dans un esprit d’amélioration et d’efficacité. Bien-sûr, cette évaluation se fait en se basant sur les meilleures pratiques internationales.
La troisième fonction aussi essentielle, c’est d’émettre aussi des avis sur la pratique du FAGACE suivant les standards internationaux. La quatrième, si je peux en citer, parce qu’il y en a d’autres, c’est aussi de suivre l’exécution des décisions, des recommandations du Conseil des Gouverneurs. Voilà en résumé la mission. C’est une mission importante qui vise à renforcer la crédibilité de l’institution au niveau interne et à l’international ; et donc la mettre au diapason pour mieux servir les Etats qui ont créé cette institution pour aider dans le financement des économies de nos pays.
Quels sont les objectifs de la 1ère session ordinaire que vous avez tenu ce 12 juillet 2022 ?
Aujourd’hui, nous avons tenu la 1ère réunion ordinaire du Bureau indépendant d’évaluation (BIE) ; elle était consacrée à l’examen des textes créant cette institution, mais aussi nous avons examiné, approuvé la charte qui devra guider le fonctionnement du Bureau indépendant d’évaluation (BIE). Il reste, bien-entendu, que l’entrée en vigueur de cette charte soit soumise à l’examen et l’approbation du Conseil des Gouverneurs. Mais nous sommes là aujourd’hui pour donner notre avis sur cette charte et la soumettre pour approbation à l’instance habilitée.
Quels seront les impacts du BIE sur les activités du FAGACE ?
L’impact sera de grande portée. Premièrement, ça va renforcer l’efficacité de la gouvernance de l’institution dont dépendent beaucoup de choses : d’abord son efficacité en termes d’offre de services, les services qu’elle offre aux économies en termes de financement, de Garantie de financement, de facilitation de l’accès au crédit et à l’inclusion financière. Le deuxième volet, c’est aussi renforcer le potentiel de mobilisation des ressources dont cette institution a besoin au niveau international. Donc cette création participe de la dynamique récemment insufflée à cette institution pour être au diapason et pour tirer le meilleur profit des opportunités de mobilisation de ressources en faveur des économies au niveau international et régional. C’est donc pour renforcer la gouvernance, la crédibilité et pour faciliter aussi la mobilisation des ressources et leur utilisation de façon efficiente et efficace.