Le président de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale a fait le mardi 17 décembre 2019 à Porto-Novo, le point des activités menées, au titre de son organisme, lors du passage des ministres et des organisations de la société civile.
Raoul Gandaho Correspondant régional Ouémé/Plateau
D’entrée de jeu, Gérard Gbénonchi a affirmé que le projet de loi de finances est aussi un acte politique. Ainsi, a-t-il dit, c’est le président de la République qui a saisi le président de l’Assemblée nationale, quant à cet important acte économique. Dès cet instant, Louis Vlavonou a informé la commission des finances qui a pris toutes les dispositions afin que le processus se déroule correctement.
Deux groupes ont été mis en place pour le suivi. Le premier est dirigé par Gérard Gbénonchi lui-même et le deuxième est conduit par Barthélémy Kassa de la commission du plan. Les 34 budgets sectoriels ont été répartis à raison de 17 par groupe.
Toujours dans le cadre du processus, un atelier a été organisé afin d’aider les députés à mieux s’approprier le budget de l’État, gestion 2020. Le constat est que les élus, toutes tendances confondues, ont participé dans leur grande majorité à cet important rendez-vous. Des audiences publiques ont été aussi organisées à l’intention des organisations de la société civile. Selon le président de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale, elles ont pu apporter leurs regards critiques sur le projet de loi de finances. Dans ce cadre, il n’a pas oublié l’Association nationale des communes du Bénin qui a apporté une contribution de taille quant aux réflexions menées sur le budget.
Cette étape terminée, les ministères sectoriels ont eu droit de passage devant les deux commissions installées pour la circonstance. Les ministres ont eu l’occasion de défendre chacun son budget. Si certains étaient heureux de la cagnotte allouée, d’autres ont sollicité l’intervention des députés pour que l’État voit à la hausse les budgets qui leur sont alloués. Durant tout ce processus, les élus ont aussi eu le temps de se prononcer sur les nouvelles taxes contenues dans le projet de loi de finances. Dans ce cadre, le président de la commission a tenu à ajouter que les amendements ont reçu l’avis favorable du gouvernement.
Gérard Gbénonchi a insisté sur le projet de budget, gestion 2020, qui est d’un montant de plus de 1986 milliards de francs CFA. Soit une augmentation de 5,8% par rapport à 2019. Interrogé sur les mesures sociales de ce budget, il a tenu à préciser que ce sont 228 projets qui sont réservés au social, au titre de l’année 2020. L’objectif est de toucher effectivement le quotidien des Béninois et de leur apporter un soulagement par rapport à la misère ambiante.
Il a aussi indiqué que, c’est du devoir des ministres de solliciter l’intervention des députés pour que leur budget respectif soit revu à la hausse. Le but, a-t-il dit, est que le budget de l’État reçoive les bénédictions des populations. Il a rappelé que tout est fin prêt pour que le vote du budget ait lieu. La plénière est convoquée pour le jeudi 19 décembre 2019.