Les députés béninois ont procédé le jeudi 31 octobre 2019 à la modification de la constitution. C’est une étape importante de la vie politique nationale qui découle du dialogue politique initié par le chef de l’Etat les 10, 11 et 12 octobre 2019.
Raoul Gandaho (Correspondant régional Ouémé/Plateau)
Dans son intervention, le président de l’Assemblée nationale a lu les articles 154 et 155 de la loi fondamentale de notre pays qui précisent les conditions de sa modification. Dans un premier temps, les élus du peuple ont adopté à l’unanimité à la majorité des 3/4 la prise en compte de cette modification.
Lors des débats qui ont suivi, l’honneur est revenu aux présidents des deux groupes parlementaires d’intervenir pour donner leur vision quant à l’acte historique que leurs collègues sont en train de prendre ce jour. Pour eux, on doit dépasser le caractère de fétiche que constitue la constitution de 1990. Selon eux, il faut corriger ses dysfonctionnements et permettre à la république de se hisser dans l’ère de la modernité.
A la suite de ces interventions, une pause a permis à la commission des lois de produire son rapport oral. Il ressort que des actes importants sont à prendre pour régler les lacunes de la loi fondamentale. Le président de cette commission, Orden Alladatin, a cité l’abrogation de la peine de mort, le statut officiel de la chefferie traditionnelle et surtout le poste de vice-président qui essentiel afin de permettre au chef de l’Etat de mieux jouer son rôle dans un duo consacré par la constitution.
Des débats de fond ont été menés et les députés sont restés attacher au principe de la limitation de mandat qui est de cinq ans et renouvelable une seule fois. La limitation de l’âge est demeurée de 40 ans au minimum et de 70 ans au plus. L’alignement des mandats est également prévu. ce qui veut dire que les élections locales et législatives seront tenues dans la même période, et le mandat des députés est limité à trois au plus.