Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, une délégation de la Banque mondiale s’est rendue à Sô-Zoko dans la commune de Sô-Ava, ce mercredi 16 octobre 2019. La mission de cette délégation est de diagnostiquer les efforts déjà consentis pour faciliter l’accès, la rétention, et la qualité de l’éducation dans cette commune.
Félicienne HOUESSOU
Aujourd’hui, jeudi 17 octobre 2019, le monde entier célèbre l’édition 2019 de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Placée sous le thème ‘’Agir ensemble pour donner aux enfants, à leurs familles et à la société, les moyens de mettre fin à la pauvreté’’, cette édition table sur les politiques et stratégies efficaces pour prévenir et éliminer la pauvreté des enfants. A cet effet, une délégation de la Banque mondiale, de la société civile, des élus communautaires et autres acteurs ont effectué une visite à l’école primaire publique Sô-Zoko. Cette mission a permis de constater la contribution des infrastructures construites dans le cadre du Projet de services décentralisés conduit par les communes (PSDCC), au renforcement du système éducatif de la région. Pour le Représentant du maire de Sô-Ava, André Oussou Todjé, la pauvreté ne se résume pas seulement à la santé et le manger. Elle concerne aussi l’éducation qui est à la base de toute chose. « C’est à l’école que tout le monde est formé. S’il n’y a pas des infrastructures adéquates, on ne peut rien faire », a-t-il indiqué. Il a donc relevé les améliorations constatées grâce à l’intervention du gouvernement avec l’appui de la banque mondiale. Il s’agit entre autres de la construction des bâtiments de salle de classe, de passerelle pour permettre aux enfants de se rendre à l’école et des cantines scolaires.
L’économiste principal pour l’éducation de la Banque mondiale, dira que ces actions se justifient par la place capitale qu’occupe l’éducation dans la lutte pour l’élimination de la pauvreté. « L’éducation est essentielle pour atteindre les objectifs principaux de la Banque mondiale dont la promotion de la prospérité partagée. Les actions ces dernières années ont été concentrées sur l’accès, la rétention et la qualité de l’éducation. Des progrès ont été réalisés dans 25 communes sélectionnées dont Sô-Ava », a-t-il laissé entendre. Néanmoins, il a reconnu que des efforts restent à faire. Une chose que vient de confirmer le Directeur de l’école primaire publique Sô-Zoko, Gando Théophile. A l’en croire, l’accompagnement de la Banque mondiale a apporté un plus, surtout la cantine scolaire qui motive beaucoup d’enfants à venir à l’école. Mais, poursuit-il, « les conditions sont difficiles. Nous avons besoin de passerelles pour relier les bâtiments. Car, il est difficile d’aller d’une salle à une autre. En période de pluie c’est plus dure par ici ».
Permettre aux enfants de réaliser pleinement leur potentiel
Cette année marque le 30ème anniversaire de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) le 20 novembre 1989. C’est pour cela que la note conceptuelle de la Journée internationale des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté 2019, place les droits de l’enfant au cœur des échanges. Lorsque la pauvreté des enfants est reconnue comme un déni de leurs droits fondamentaux, alors les personnes occupant des postes de responsabilité et de pouvoir sont tenues par la loi de promouvoir, protéger et réaliser les droits des enfants. Le thème de cette année rappelle que les efforts pour vaincre la pauvreté doivent porter sur la réalisation de tous les droits des enfants tels qu’énoncés dans la CIDE. Car, une expérience d’enfance enrichissante est un élément essentiel au développement de générations futures saines et productives. Rappelons que la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté favorise le dialogue et la compréhension entre les personnes vivant dans la pauvreté et leurs communautés, et avec la société en général.