La politique économique de la République fédérale du Nigéria ambitionne d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en vue de permettre aux hommes d’affaires du pays de jouir de ce grand marché. Mais les stratagèmes ourdis pour amorcer ce déclic ne semblent pas être de taille pour réussir le défi.
Nafiou OGOUCHOLA
« La fermeture systématique des frontières ne réglera pas à elle seule la situation ». C’est en ces termes qu’un expert togolais, docteur en économie, Kwami Ossadzifo Wonyran, s’est prononcé sur les mesures de restrictions commerciales que le Nigéria impose à ses voisins depuis plus d’un mois. Selon le développement fait par celui-ci au micro des confrères du magazine Jeune Afrique, de nombreuses actions à poser par le géant d’Afrique de l’ouest pour booster son processus vers l’autosuffisance alimentaire. « Le Nigeria doit d’abord faire d’efforts en matière d’investissements pour amener son agriculture à produire suffisamment afin de parvenir à l’autosuffisance alimentaire. C’est une leçon pour le pays qui doit faire des efforts en diversifiant son économie », a soutenu Kwami Ossadzifo Wonyran.
Malgré des investissements colossaux consentis dans le secteur agricole, le Nigéria est encore de loin de produire la quantité nécessaire qu’il faut pour nourrir sa population.
Retour à la case départ
Le Nigéria mettre encore quelques années avant de pourvoir atteindre l’autosuffisance alimentaire. En attendant, il doit continuer d’importer ces denrées. Alors deux choix s’offrent au géant d’Afrique de l’ouest. Soit autoriser les pays voisins à continuer d’importer des denrées alimentaires. Soit autoriser seulement les importateurs nigérians à le faire. D’une manière ou d’une autre, le Nigéria devra lâcher du lest.