Les acteurs de la filière coton se sont réunis les mercredi 27 et jeudi 28 mars 2019 à Ouagadougouà la faveur d’un atelier d’échanges sur le processus de structuration de la filière coton dans les états membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Au terme des échanges, on note la perspective de la mise en place d’une interprofession coton au niveau régional.
Félicienne HOUESSOU
Présidée par Zourata Lompo-Ouedraogo, directeur de cabinet du Commissaire Jonas Gbian, chargé du département de l’Agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de la Commission de l’UEMOA, l’atelier régional vise la structuration de la filière coton dans les Etats membres et la mise en place d’une interprofession coton au niveau régional.Pourconjuguer les efforts et déboucher sur une meilleure structuration de la filière au plan régional, les acteurs à divers niveau du coton ont partagé leurs expériences sur l’organisation des acteurs des filières au niveau national.Dans son allocution d’ouverture, Zourata Lompo-Ouedraogo a indiqué que la filière coton constitue la principale source de revenus pour plus de 15% des ménages de la sous-région et occupe près de 70% de la population active en milieu rural. Elle génère également de nombreux emplois directs et indirects dans tous les secteurs de l’économie et participe à la lutte contre la pauvreté ainsi qu’au développement d’autres filières agricoles. En effet, la production cotonnière au sein de l’UEMOA connaît depuis quelques années un accroissement. Elle a atteint au cours de la campagne 2017-2018, un record de plus de 2 400 000 tonnes de coton graine. Cependant, elle est confrontée aux fortes fluctuations du prix de la fibre, aux variations du taux de change du dollar et à la concurrence de plus en plus accrue des fibres synthétiques.«Les défis de l’intensification de la production cotonnière et l’amélioration de la compétitivité de la filière coton ne sauraient être relevés sans une meilleure structuration de la filière, aussi bien au niveau des Etats membres qu’au niveau régional », souligne Zourata Lompo-Ouedraogo. Il s’avère donc impérieux de renforcer la collaboration et le partenariat entre les différentes parties prenantes des secteurs public et privé au niveau local, national et régional, afin de traiter les questions et les priorités relatives à l’or blanc. Dans ce cadre, les organisations interprofessionnelles envisagentune structuration au plan régional en vue de jouer pleinement leur rôle dans le développement de la filière et l’approfondissement du marché commun.