(Le point d’exécution du budget primitif de la commune exercice 2019 adopté)
Le maire de la commune de Parakou, Charles Toko, a convoqué mercredi 27 mars 2019, la toute première session ordinaire du conseil communal. Onze points étaient inscrits à l’ordre du jour et les débats ont eu pour cadre la salle de délibération de l’hôtel de ville, en présence des 25 conseillers municipaux et des populations.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou/Alibori).
Le conseil communal de Parakou à réussi avec la manière de cette obligation de travail. Les points inscrits à l’agenda se résument comme suit : adoption du compte rendu de la session extraordinaire du 27 décembre 2018, adoption du rapport d’activités du maire pour la période du 20 décembre 2018 au 18 mars 2019, étude et adoption du projet d’arrêté portant création, attribution, organisation et fonctionnement de la maison de la culture et du tourisme de la commune de Parakou, étude et adoption du compte administratif de la commune de Parakou gestion 2018, adoption du point d’exécution du budget primitif de la commune exercice 2019, étude et adoption du projet de manuel de procédures administratives, financières, comptables et techniques de la commune, adoption de la communication relative au choix des localités devant bénéficier des actions du projet d’appui aux communes et aux communautés pour l’expansion des services sociaux (ACCESSS), adoption de la communication relative à la déclaration d’utilité publique du domaine prévu pour la construction d’une centrale photovoltaïque de 15 Mégawatts par le MCA II à Gannon.
Déroulement de la séance
Avant le lancement de la session, le maire de la commune de Parakou, Charles Toko, s’est réjoui de retrouver tous les membres du conseil municipal pour la reprise des activités à l’occasion de la première session de l’année 2019, année qu’il a espérée a démarré sous de bons auspices. L’autorité municipale a dit avoir foi que l’équipe fera encore beaucoup pour le développement de la ville de Parakou au cours de cette année, l’avant dernière de sa mandature. Ensuite, au nombre des points inscrits à l’ordre du jour, l’édile municipal a focalisé son attention sur trois, à travers un commentaire sur chacun d’eux. Le premier commentaire concerne la nécessité d’adopter le cadre institutionnel de la maison du tourisme et de la culture de Parakou. En effet, a expliqué le maire, la réfection du local devant accueillir les activités de cette institution prévue par l’organigramme de la mairie est entièrement achevée. Pour lui, il sied alors que les activités y démarrent pour le bonheur des acteurs du secteur. Le second point se rapporte au manuel de procédures de la commune qui, selon Charles Toko a longtemps fait défaut lors des différentes missions d’audit et de contrôle. Cette situation fait perdre des points à la ville chaque année sur le financement du fonds d’appui au développement des communes (FADeC) a rappelé le maire. C’est pour quoi, et en prélude à la toute prochaine mission d’audit dudit fonds, il s’empresse de rendre disponible cet instrument. Au-delà de ces considérations, c’est quand même un outil indispensable pour la gestion de la maison a ajouté le maire. Le troisième commentaire en fin est en lien avec le compte administratif 2018. A ce niveau, pour l’autorité, trois informations majeures peuvent être retenues de la gestion budgétaire 2018. D’abord, les recettes de fonctionnement ont été mobilisées à hauteur de 64% malgré les perturbations intervenues avec la mise en route du nouveau code foncier et domanial d’une part et la perte drastique des taxes d’occupation de domaines publics suite aux opérations de libération des emprises publiques d’autre part. Ensuite, les recettes d’investissement ne l’ont été qu’à 34% essentiellement constituées des subventions de l’Etat étant donné que le FDT et la subvention Omidelta n’ont plus été mises en place. Et là encore, il faudra indiquer que la partie obtenue ne représente que 50% du montant qui avait été budgétisé au titre des subventions du fonds FADeC, enfin, la gestion s’est soldée par un résultat positif de l’ordre de 6 000 000. Ce qui déjà est la preuve que l’on n’a pas consommé plus que l’on a mobilisé. En tout cas et à petit coût, a souligné Charles Toko, la mairie parviendra grâce aux fruits des différentes réformes mises en place à remonter le déficit accumulé au titre des exercices antérieurs. Ce commentaire a martelé le maire, le renforce à dire que les communes ont besoin des efforts personnels pour asseoir leur autonomie financière ; gage de la mise en œuvre des choix ou politiques de développement opérés par les élus locaux. Sur ce, il a insisté sur le fait qu’aucun sacrifice ne sera de trop pour améliorer le niveau de recouvrement des ressources endogènes de la commune de Parakou. Pour finir, le premier responsable de la commune de Parakou a signifié que l’histoire retiendra et donnera même raison que les membres de l’actuel équipe du conseil municipal de Parakou ont essayé de lutter pour la valorisation du potentiel économique, et continuent de lutter au prix de sa popularité contre l’incivisme fiscal. Il est à noter que les débats ont été enrichissants et tous les points inscrits à l’ordre du jour ont eu l’assentiment de tous les conseillers. C’est donc partit pour une année de défis à la municipalité de Parakou.